Georges Képénékian succède à Gérard Collomb à la mairie de Lyon

L'ex-premier adjoint socialiste passé chez En Marche!, âgé de 67 ans, a été élu avec 49 des 70 suffrages exprimés.
L'ex-premier adjoint socialiste passé chez En Marche!, âgé de 67 ans, a été élu avec 49 des 70 suffrages exprimés.
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avec AFP , modifié à
Georges Képénékian a été élu lundi maire de Lyon après la démission de Gérard Collomb, appelé le 17 mai dernier à participer au gouvernement d’Édouard Philippe.

Georges Képénékian, un fidèle de Gérard Collomb, a récupéré sans surprise lundi le fauteuil de maire de Lyon, après l'élection à la métropole d'un autre proche du ministre de l'Intérieur qui a régné pendant seize ans sur l'agglomération.

"C'est avec des sentiments forts que je vous cède cette place". L'ex-premier adjoint socialiste passé chez En Marche!, âgé de 67 ans, a été élu avec 49 voix contre 6 pour le candidat UDI Denis Broliquier et 12 pour Stéphane Guilland (LR), sur 73 conseillers et 70 suffrages exprimés. Nathalie Perrin-Gilbert (divers gauche), maire du 1er arrondissement, a recueilli 3 voix. "C'est avec des sentiments forts que je vous cède cette place", a déclaré à l'issue du dépouillement Gérard Collomb, qui reste conseiller municipal.

Chirurgien-urologue et ex-adjoint chargé de la Culture. Georges Képénékian, chirurgien-urologue qui continue d'exercer, est repéré par le maire de Lyon au début des années 2000, lorsqu'il fait entrer la culture à l'hôpital Saint-Joseph-Saint-Luc. Après avoir co-dirigé la campagne de Gérard Collomb lors des élections municipales de 2008, il devient adjoint chargé de la Culture, puis premier adjoint en 2014, avec un bilan jugé plutôt positif par le milieu culturel lyonnais. Né en France de parents arméniens, Georges Képénékian s'est notamment engagé pour la reconnaissance du génocide dès les années 1970.

Pour Collomb, "rien n'est gravé dans le marbre". Fin août dernier, Gérard Collomb avait officiellement désigné David Kimelfeld, un de ses fidèles, pour être son dauphin à la mairie en 2020, précisant que lui-même briguerait alors sa succession à la tête de la métropole de 1,4 million d'habitants. Mais son entrée au gouvernement a contraint l'ancien socialiste, maire et président du Grand Lyon - devenu métropole - depuis 2001, à assurer une transition, David Kimelfeld héritant finalement de la métropole et Georges Képénékian de la mairie. Avant un éventuel retour ? Interrogé sur le sujet la semaine dernière par le quotidien régional Le Progrès, le ministre de l'Intérieur a répondu que "la porte est toujours ouverte" car "rien n'est gravé dans le marbre" au gouvernement, où son poste "est à la disposition du président de la République et du Premier ministre".