Geoffroy Roux de Bézieux : "nous ne demandons pas un pays sans impôt !"

Pour le numéro deux du Medef, la politique d'Emmanuel Macron fait de la France un pays "normal" (photo d'archives).
Pour le numéro deux du Medef, la politique d'Emmanuel Macron fait de la France un pays "normal" (photo d'archives). © ERIC PIERMONT / AFP
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M.L
Dans un entretien au JDD, le numéro 2 du Medef se félicite des orientations fiscales et budgétaires d'Emmanuel Macron, qui font de la France un pays "normal" à ses yeux. 

"Il ne cédera pas", estime Geoffroy Roux de Bézieux à propos d'Emmanuel Macron. Interrogé par le JDD, dimanche, le vice-président du Medef salue les annonces d'Emmanuel Macron en termes de budget et de politique fiscale. "C'est un budget qui ne résout pas l'écart de compétitivité avec nos voisins, mais qui envoie aux entrepreneurs des signaux forts sur l'attractivité du pays. J'ai envie de dire à ceux qui se sont exilés fiscalement : c'est le moment de rentrer !", s'exclame-t-il. "J'en entends déjà qui réfléchissent à un retour car pour eux la France redevient un pays normal." 

L'ISF, un impôt "absurde". Un pays "normal", dans lequel "d'un côté on supprime partiellement un impôt absurde, l'ISF, qui n'existe nulle part ailleurs",  "et de l'autre, on met en place une imposition des gains en capital qui se situe dans la moyenne des pays européens", poursuit le numéro deux du Medef. "Nous ne demandons pas un pays sans impôts !", assure-t-il. Et d'adresser un second message, aux patrons cette fois : "c'est le moment d'investir ! L'économie de marché est une économie de la confiance."

"Donner sa chance au gouvernement". Geoffroy Roux de Bézieux revient également sur le début de mouvement social contre les ordonnances réformant le Code du Travail, estimant qu'"il y a une polémique qui naît sur l'air de "Macron, président des riches". "Les Français ont le droit de manifester mais la démocratie s'est exprimée dans les urnes. Ceux qui manifestent sont obnubilés par l'égalitarisme", juge-t-il. "Globalement, les Français, même si certaines mesures ne leur conviennent pas, ont envie de donner sa chance au gouvernement. On n'a jamais essayé ce type de solution, voyons ce que ça donne avant de tout remettre en cause."