"Front social" : première manifestation après l'élection d'Emmanuel Macron à Paris

Front social
Une première manifestation anti-Macron se tient à Paris lundi (illustration). © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à
Des centaines de personnes manifestaient lundi à Paris, à l'appel de sections syndicales, pour faire valoir "l'égalité des droits contre un précariat généralisé".

Plusieurs centaines de personnes ont commencé à se rassembler lundi en début d'après-midi dans le calme, place de la République à Paris, à l'appel du collectif "Front social", pour marquer leur mobilisation dès le lendemain de l'élection d'Emmanuel Macron. "Urgence sociale et écologique", "pour l'égalité des droits contre un précariat généralisé", proclamaient des pancartes, slogans, tandis qu'une chorale improvisée chantait "merci patron" ou l'hymne des femmes. Les participants avaient répondu à l'appel de sections CGT, Sud ou Unef et d'associations qui n'ont jamais accepté la fin de la bataille contre la loi Travail, et avaient décidé de marquer le coup quel que soit le président élu. 

"On ne va pas lâcher". Le collectif qui revendique "plus de monde que lors de la manifestation" du 1er mai qui avait rassemblé 2.000 personnes, avait appelé entre les deux tours à "battre les deux candidats". Il avait encouragé à "participer à la première mobilisation sociale du quinquennat, que ce soit la peste ou le choléra qui arrive au pouvoir". "Très peu de gens ont voté pour Macron par conviction", dit Michael Adam, 25 ans, non syndiqué et qui a voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour le 23 avril. "On est là pour montrer qu'on ne va pas lâcher", ajoute-t-il.

"Ce n'est pas un président qui a été élu". Pour Michael Wamen, CGT Goodyear à Amiens, "le Medef applaudit des deux mains", l'élection d'Emmanuel Macron. "Ce n'est pas un président qui a été élu, c'est un président directeur général", dénonce-t-il. "Quel que soit l'homme ou la femme politique élu, on aurait été dans la rue car depuis 40 ans on n'a jamais autant subi de régressions sociales", a-t-il observé. Les centrales syndicales au niveau national ne se sont pas associées à ce rassemblement, en dépit de leurs inquiétudes concernant la volonté du président élu de légiférer par ordonnance pour réformer le droit du travail, dès cet été. Le 22 avril, à la veille du premier tour, le "Front social" avait déjà organisé une manifestation à Paris, à laquelle avaient participé près de 2.000 personnes selon la police.