François Hollande, un président de gauche au G20

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© Rolex DELA PENA / POOL / AFP
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M.B. et David Doukhan
Le président français est arrivé en Chine, dimanche matin, avec la ferme intention d'accélérer le processus de ratification des accords sur le climat. Mais aussi de lutter contre la fraude fiscale internationale et pour les normes sociales et environnementales.

Chez lui, rien ne va plus. François Hollande est attaqué sur son flanc gauche par les Mélenchon, Montebourg et autres Hamon, sur son flanc droit par son ancien ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, sur fond de sondages toujours catastrophiques. C'est donc à l'étranger que le président français est parti à la recherche d'un peu d'air et d'une nouvelle stature. Son déplacement en Chine, pour le sommet du G20, pourrait en effet lui apporter l'un et l'autre.

Accélérer sur la COP 21. Le chef de l'État est arrivé dimanche matin à Hanghzou, dans l'est du pays, revigoré par l'annonce de la ratification de l'accord de la COP 21 par les Etats-Unis et la Chine. Un "premier succès" qui lui donne l'espoir de réussir à convaincre un maximum de "grands pays" à leur emboîter le pas. Accélérer sur les suites concrètes du sommet international pour le climat qui s'est tenu à Paris en décembre 2015 est une priorité pour François Hollande.

Transparence fiscale et normes sociales. Mais ce n'est pas la seule. Le président veut aussi endosser le costume de justicier fiscal. Il va plaider pour l'établissement d'une liste de pays non-coopératifs en matière de transparence et la mise en place de sanctions. Sur le front de la croissance aussi, François Hollande exige des gages. Le développement économique, d'accord, mais dans le respect des normes sociales et environnementales. Une façon de rappeler à tous que c'est un président de gauche qui se présente au dernier G20 de son quinquennat.

Reste que la situation difficile de François Hollande en France ne facilite pas les échanges à l'international. Ses homologues étrangers gardent en tête l'éparpillement de la gauche, la trahison d'Emmanuel Macron ou encore l'impopularité du chef de l'État. Et cela pèse avant les différents bras de fer diplomatiques.