FN : des proches de Marine Le Pen tentent (déjà) d'imposer sa candidature pour 2022

© PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Maxence Lambrecq, édité par R.D. , modifié à
INFO E1 - L'entourage de la présidente du FN s’active pour modifier les statuts du parti afin qu’elle soit de facto la candidate quasi désignée pour la présidentielle de 2022. 
INFO EUROPE 1

Marine 2022. Certains frontistes y travaillent déjà. Des fidèles de la présidente du FN, qui a fait sa rentrée politique samedi dernier, manoeuvrent en effet déjà en coulisses pour acter de facto sa candidature à la prochaine élection présidentielle, selon les informations d’Europe 1. Cela passe par une modification des statuts du parti.

Le problème : un congrès tous les trois ans. Avec dans leur viseur une règle qu’ils voient d’un très mauvais œil, et qui prévoit que le parti organise un congrès tous les trois ans. Le prochain étant prévu en mars 2018, cela entraînerait mécaniquement la tenue d’un congrès en 2021, soit un avant l’élection présidentielle. Les proches de Marine Le Pen craignent déjà une guerre des chefs, une bataille potentiellement sanglante. Il y a donc urgence, pour eux, à changer cette règle, et faire en sorte que les Congrès se tiennent tous les cinq ans par exemple.

Le risque : "une course à l'échalote idiote et stupide". S’ils arrivent à imposer cela cet hiver aux adhérents, bingo ! Marine Le Pen pourra à nouveau participer à l’élection suprême. A la manœuvre : Jérôme Rivière, porte-parole du FN lors des législatives. "On a la chance d’avoir une dirigeante qui a l’expérience et la capacité d’être président de la République", explique ce transfuge de feu l’UMP. "Un congrès un an avant la présidentielle, c’est une primaire déguisée et je ne souhaite pas, pour notre parti, vivre la course à l’échalote idiote et stupide qui conduit à un échec."

"Ce ne serait pas forcément lui rendre service". Marine Le Pen, de son côté, se défend d’être derrière cette initiative. "Ce ne serait pas forcément lui rendre service", tempère même un cadre du parti. "Montrer qu’on fige cette question, quatre ans avant, c’est envoyer un signal négatif", estime-t-il.