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Margaux Baralon , modifié à
ANTI-SYSTÈME - Invité sur Europe 1 lundi matin, Florian Philippot, vice-président du Front national a interprété le vote massif en sa faveur en Alsace comme une lassitude des électeurs vis-à-vis du "système".
INTERVIEW

"La dynamique va s'amplifier." Arrivé en tête en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne à l'issue du premier tour des élections régionales, Florian Philippot s'est félicité, lundi matin sur Europe 1, des "sérieuses chances de victoire" de son parti, le Front national. "Le message qu'envoient les électeurs, c'est une envie de changement par rapport à ce qui a été conduit, nationalement et localement, par toujours les mêmes partis du système", a t-il déclaré, fort des plus de 36% de voix obtenues qui l'ont placé largement en tête du premier tour.

Entre deux et trois régions pour le FN. Se refusant à tout pronostic chiffré pour le second tour, le vice-président du Front national a néanmoins salué "une présence du FN dans l'ensemble des conseils régionaux de France, ce qui est tout à fait une nouveauté". Ayant obtenu 28,7% des voix au niveau national, l'extrême-droite pourrait remporter entre deux et trois régions au second tour. Dans le Nord et en PACA, Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen ont suffisamment distancé les candidats de droite pour que même un retrait des listes socialistes, arrivées en troisième position, n'entament pas réellement leurs chances de victoire. Florian Philippot pourrait également arracher l'Alsace.

"On essaie de terroriser les Français." Florian Philippot a également balayé les critiques de ses opposants, de droite comme de gauche, politiques comme acteurs économiques. "Tous ces gens-là ne sont plus crédibles, a t-il soupiré. On essaie de terroriser les Français, on leur ment." Pour lui, les premiers bilans des maires frontistes fraîchement élus en 2014 sont la preuve que l'extrême-droite est capable de gérer des collectivités. Dans ces villes, "les impôts ont baissé, il y a des investisseurs."

Des polémiques autour des mairies FN. La gestion des mairies d'extrême-droite a pourtant été épinglée plusieurs fois, notamment au niveau de la politique sociale. Si, à Hénin-Beaumont par exemple, où le frontiste Steeve Briois a été élu en 2014,les impôts locaux ont bel et bien baissé, d'autres initiatives plus controversées ont été prises, comme l'érection d'un mur pour lutter contre les cambriolages ou la réorientation de plusieurs subventions. Au Pontet, la gratuité des cantines scolaires pour les plus démunies a été supprimée. Et, dans de nombreuses villes, les enveloppes destinées aux associations ou aux syndicats ont été soigneusement attribuées en fonction de l'engagement politique des destinataires.

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