1:38
  • Copié
Antoine Terrel , modifié à
Invité mercredi d'Europe 1, le commissaire européen aux affaires économiques et financières a appelé les pro-européens à "arrêter de subir" face aux populismes. 
INTERVIEW

Son mandat de cinq ans va prendre fin ce week-end. Après un quinquennat comme Commissaire européen aux affaires économiques et financières, Pierre Moscovici a livré sur Europe 1 ses conseils à destination du futur exécutif européen. "Économie, climat, démocratie" doivent être les trois défis de l'UE lors de ces prochaines années, estime-t-il.

"Le plus gros défi est d'impulser un 'New Deal climatique'", afin de préparer l'UE à être "la première économie neutre du point de vue carbone d'ici 2050", explique l'ancien ministre de François Hollande, pointant également un "défi économique". "La croissance est toujours là, mais reste assez plate", note-t-il. "Il faut être prêt à changer les règles budgétaires européennes", préconise-t-il également, ainsi qu'à "répliquer" face aux risques qui se multiplient à l'échelle mondiale.

Il faut que "les pro-européens aient un agenda plus offensif"

Alors qu'élections après élections, les mouvements populistes gagnent du terrain dans de nombreux États membres, Pierre Moscovici rappelle que "l'Europe est toujours forte de ses institutions et de ses convictions". Toutefois, conseille-t-il, face au populisme qui est "un danger", et est "menaçant en Italie, en France", il faut que "les pro-européens aient un agenda plus offensif". Et de marteler : "Il ne faut pas avoir l'Europe timide et honteuse. Il faut arrêter de subir (…) et sortir le drapeau de sa poche".