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Jean-Baptiste Marty / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
À l'occasion de la deuxième session des travaux du Forum pour l'islam de France, Gérald Darmanin a indiqué qu'il souhaitait créer un statut d'imam de France. Une annonce qui intervient quelques jours après l'expulsion de l'imam Mahjoub Mahjoubi suite à des prêches anti-français. Les religieux concernés devront se plier à plusieurs exigences.

"Lutter contre l'idée que l'islam est une religion d'étrangers pour les étrangers et financée par les étrangers". Voilà pourquoi Gérald Darmanin, à l'occasion de la deuxième session des travaux du Forum pour l'islam de France, a indiqué vouloir créer un statut d'imam de France. Une annonce qui intervient quelques jours après l'expulsion vers la Tunisie de Mahjoub Mahjoubi, imam de Bagnols-sur-Cèze, coupable de prêches anti-français. 

Concrètement, les imams devront désormais répondre à des exigences de cursus religieux. "Il y a 34 formations diplômantes aujourd'hui. On va les développer avec l'institut d'islamologie et la chaire d'islamologie voulue par le président de la République et créée en France", indique Gérald Darmanin qui évoque, par ailleurs, un "examen de français et des valeurs de la République, de l'histoire de la République et de compatibilité avec les lois de la République". 

Les imams devront parler français

Autant de conditions dont les imams étaient exemptés jusqu'alors, contrairement aux prêtres, aux pasteurs ou aux rabbins. Pour Gérald Darmanin, 60 % des musulmans en France sont nés sur le territoire national et les imams doivent donc être soumis aux mêmes règles que les autres religions. Le ministre de l'Intérieur a également annoncé autoriser les imams étrangers à prêcher en France, à condition qu'ils soient employés comme salariés par un lieu de culte et non par une fédération. 

Ces imams venus de l'étranger devront aussi parler français pour faciliter leur insertion dans la société. Ce statut va donc remplacer le système des imams détachés, c'est-à-dire envoyés par d'autres pays. Un statut qui a été supprimé en France depuis le 1er janvier dernier. Ce nouveau cadre doit entrer en vigueur dans les six prochains mois.