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Laura Laplaud , modifié à
À 50 jours de l'élection présidentielle, le candidat du parti Reconquête! Éric Zemmour apparaît dans une dynamique politique et sondagière qui pourrait lui permettre d'espérer une qualification au second tour. Mais pour le moment, et alors qu'il lui reste moins de deux semaines pour les réunir, l'ancien polémiste n'a toujours pas ses 500 parrainages.

Alors que les candidats à la présidentielle ont jusqu'au 4 mars pour réunir les 500 parrainages d'élus nécessaires pour se présenter à l'élection, Éric Zemmour en détient seulement 291, selon le dernier pointage du Conseil constitutionnel. Le candidat du parti Reconquête! pourra-t-il participer au premier tour ? "Je n'en ai aucune certitude, c'est très dur", a-t-il confié au micro d'Europe 1/CNews/Les Échos dans Le Grand Rendez-Vous.

Éric Zemmour tente de convaincre les maires

"Nous nous sommes tous mis à téléphoner. On passe des heures. Il faudrait savoir quand même le temps pris par cette occupation", a-t-il insisté. "Moi-même, je passe un temps fou à téléphoner aux maires pour essayer de les convaincre. Et d'ailleurs, la plupart me disent 'mais oui, vous êtes formidable', vous devriez pouvoir participer, mais ils ont peur", a-t-il poursuivi.

Tout comme Éric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen rencontrent des difficultés dans leur quête des 500 parrainages. Un scénario sans ces trois candidats sur la ligne de départ est-il alors envisageable ? "Je vous assure que c'est très possible", s'est exclamé Éric Zemmour. "Ce serait le révélateur d'un dévoiement de cette procédure de parrainages", a tonné le candidat tout en précisant que l'élection serait "illégitime" si tel était le cas.

"Si tu choisis Zemmour, on va casser ta majorité municipale"

Cette procédure indispensable pour présenter sa candidature à l'élection présidentielle est vivement critiquée par de nombreux candidats. Le chef de file de Reconquête! réclame l'anonymat des maires et pointe du doigt la loi de 2016, instaurant la publication des noms des parrains des candidats. "À partir du moment où monsieur Hollande a rendu public tous les noms des maires, il les a mis sous la pression de leur parti politique, des communautés de communes, des régions, des départements qui font pression, qui leur disent 'si tu choisis Zemmour, il n'y a pas de subvention pour ta piscine', 'si tu parraines Zemmour, tu vas voir, on va casser ta majorité municipale', c'est ça qui se passe aujourd'hui", a-t-il rapporté.