Nicolas Sarkozy est en visite à Belfort, vendredi.
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Arthur Helmabcher, édité par Margaux Baralon , modifié à
L'ancien président, en visite à Belfort pour inaugurer une rue Simone Veil et rencontrer l'intersyndicale de General Electric, a veillé à ne surtout pas aborder le sujet de la crise chez Les Républicains.
REPORTAGE

"Venez ! On a besoin de vous." Il n'y a pas que Christian Estrosi qui aimerait que Nicolas Sarkozy revienne. Vendredi matin, près de l'usine General Electric de Belfort, des militants, dont cette petite dame implorante, attendaient de pied ferme l'ancien président de la République, officiellement venu inaugurer une rue Simone Veil avant de rencontrer les salariés menacés du géant américain.

Sollicité, Nicolas Sarkozy sourit, regarde dans les yeux, serre les mains et enchaîne les clins d’œil qui se veulent complice. Pas question, pour autant, que le candidat malheureux de la primaire à droite en 2016 ne revienne officiellement sur sa promesse, prise alors, de ne plus refaire de politique. Qu'il parle de Simone Veil, de l'antisémitisme, de l'Europe ou du couple franco-allemand, Nicolas Sarkozy rappelle et martèle qu'à présent, dans son rôle actuel, il ne fait plus de politique. 

Pas d'"interprétation politique à tout ça"

"J'ai pris soin d'appeler le ministre avant car je ne voulais pas qu'il y ait quelque interprétation politique à tout ça", prend-il d'ailleurs la peine de préciser à propos de sa rencontre avec l'intersyndicale de General Electric. "Quand ils demandent à me voir, je ne peux pas refuser. Je ne me serais pas permis de demander à les voir. Dans mon statut d'aujourd'hui, je ne l'aurais pas demandé. Je connais bien chaque coin de l'usine ici, je connais quasiment tous les établissements industriels de ce qu'on appelait Alstom. Donc je ne peux pas dire que cela n'a pas beaucoup compté pour moi, cela a beaucoup compté. Alors si je peux les aider, je les aiderai. Comment ? On va voir. Je ne prétends pas avoir la solution."

Cette sortie est très remarquée, alors que le mauvais score de LR aux européennes a entraîné de nombreux départs du parti, une vague de remise en question, et des appels à Nicolas Sarkozy pour qu'il revienne jouer les arbitres et impulsent un nouveau mouvement à sa famille politique. Mais il n'y aura rien là-dessus. L'ancien président a choisi le moment précis où des journalistes lui ont posé la question pour... remonter dans sa voiture.