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M.B. , modifié à
La ministre du Logement a appelé, jeudi, tous les "progressistes" du pays à s'exprimer publiquement pour condamner les actes et paroles "extrêmement racistes" contre les migrants.
INTERVIEW

Le gouvernement français est à la recherche de 9.000 places en centre d'accueil pour les migrants de Calais. Et cette quête n'est pas de tout repos. Selon la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, "des réactions de haine extrêmement dangereuses" se multiplient en effet sur le territoire national. 

"Dignes et responsables". "Il y a eu hier soir des coups de feu tirés sur un centre à Saint-Brévin", a-t-elle détaillé au micro d'Europe 1. "Il y a eu, à Vitry-le-François, des tracts racistes." Ces deux communes sont en effet censées accueillir quelques dizaines de migrants. Un accueil provisoire, qui doit se coupler à un accompagnement social renforcé et des aides pour déposer des demandes d'asile, mais suscite tout de même de vives réactions au sein de la population. "Avec Bernard Cazeneuve, on s'est lancés dans cette opération en disant qu'on voulait être dignes et responsables", a rappelé Emmanuelle Cosse. "J'ai besoin que tous les humanistes, tous les progressistes de ce pays s'opposent, s'expriment pour dénoncer ces actions extrêmement racistes."

"Nous aurons" les 9.000 places. La ministre a rappelé que l'opération du démantèlement de la jungle de Calais, promise avant la fin de l'année par François Hollande, ne démarrerait qu'une fois les 9.000 places d'accueil obtenues. "Nous les aurons, ce n'est pas un problème", a-t-elle assuré. "La majorité des maires veulent que ça réussisse. Nous ne pouvons pas accepter de laisser des gens à la rue, dans la boue, alors qu'ils relèvent du droit d'asile."