Aurore Bergé est revenue sur les violentes émeutes qui ont secoué le pays au début du mois de juillet. 1:58
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La mort de Nahel a déclenché de violentes émeutes pendant cinq jours sur l'ensemble du territoire français. Des soulèvements qui vont au-delà d'une simple révolte contre le policier responsable du décès de l'adolescent selon Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale et invitée ce dimanche du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos.

Depuis la mort du jeune Nahel le 27 juin dernier, tué par un policier lors d'un contrôle routier, de nombreuses émeutes ont éclaté en France. Au total, 3.200 personnes ont été interpellées durant ces nuits mouvementées dont les dégâts sont supérieurs aux émeutes qui se sont déroulés en 2005 à la suite des décès de Zyed Benna et Bouna Traoré. Invitée du Grand Rendez-vous d'Europe 1/CNEWS/Les Échos, la députée des Yvelines et la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale Aurore Bergé s'est penchée sur la question de fond derrière ces soulèvements. Selon elle, il s'agit de l'ensemble des "valeurs républicaines" qui sont volontairement ciblées par les milliers d'émeutiers.

Des violences urbaines "inexcusables"

En plus des véhicules et moyens de transport brûlés, des bâtiments publics ont connu le même châtiment. Une atteinte qui chercherait implicitement à toucher le gouvernement sans lien direct avec la mort de l'adolescent. "Il ne faut pas essayer de voir dans ces émeutes des revendications qui seraient des revendications politiques", indique Aurore Bergé avant d'ajouter : "Le risque c'est qu'on essaye de dire que ces émeutiers avaient un message politique à nous faire passer. Moi je n'y crois pas". Alors que le gouvernement d'Elisabeth Borne est vivement critiqué depuis un an, le cœur de l'actuelle contestation ne serait pas uniquement les violences policières. "Je pense profondément que le décès de Nahel a été un prétexte à un déferlement de haine et un déferlement de violence qui est absolument inexcusable", affirme-t-elle.

Pour confirmer ses dires, la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale s'est appuyée sur les propos du maire de Nanterre qui aurait évoqué également la notion de "prétexte". Aurore Bergé a ensuite mis en avant ce qui a été la cible des diverses violences. "Qu'est-ce qui a été attaqué ? Les symboles de la République. À savoir les écoles, les bâtiments publics, les forces de l'ordre". Ce sont ensuite "mêlés à cela des tentatives, malheureusement des réussites, de pillage". La députée des Yvelines fait alors écho aux nombreux magasins détruits et pillés lors des nuits d'émeutes. 

"On a réussi à contenir ces émeutes"

Néanmoins, Aurore Bergé a pris soin de mettre en avant le succès des policiers pour rétablir l'ordre au plus vite avec des nuits de violences qui ont duré "cinq jours et non trois semaines". "On a réussi à contenir ces émeutes et il y a eu beaucoup plus d'interpellations et beaucoup plus de condamnations", explique-t-elle. Pourtant, il est à rappeler que les trafiquants de drogue ont eu un rôle à jouer également concernant la fin de ces soulèvements dans les quartiers. La situation bloquant les trafics de drogue, certains ont appelé à arrêter les émeutes. 

La députée des Yvelines n'a pas pour autant montré une volonté d'adoucir le démantèlement des points de deal. "On ne va certainement pas renoncer à ça. Ce n'est pas à des trafiquants de drogue de dire ce qui est autorisé ou ce qui est interdit dans nos quartiers", conclut-elle.