Élisabeth Borne obtient le retrait d'un passage d'une biographie

Elisabeth Borne a obtenu de la justice le retrait d'un passage d'une biographie qui portait atteinte à sa vie privée.
Elisabeth Borne a obtenu de la justice le retrait d'un passage d'une biographie qui portait atteinte à sa vie privée. © JEAN-FRANCOIS FORT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP / Crédits photo : JEAN-FRANCOIS FORT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Élisabeth Borne a obtenu de la justice le retrait d'un passage d'une biographie qui portait atteinte à sa vie privée, selon un jugement rendu vendredi. Le tribunal judiciaire de Nanterre a jugé que ce passage revêtait un "caractère gravement attentatoire au respect au droit à la vie privée" de la Première ministre.

La Première ministre Élisabeth Borne a obtenu de la justice le retrait d'un passage d'une biographie qui portait atteinte à sa vie privée, selon un jugement rendu vendredi consulté par l'AFP. Le tribunal judiciaire de Nanterre a jugé que ce passage revêtait un "caractère gravement attentatoire au respect au droit à la vie privée" de la Première ministre et n'avait "que pour objet d'attiser la curiosité du public sur sa prétendue orientation sexuelle".

Le livre concerné est La Secrète, de la journaliste Bérengère Bonte, publié le 4 mai par les éditions de l'Archipel. Celles-ci devront payer à Élisabeth Borne 1 euro de dommages et intérêts, et 2.000 euros au titre des frais de justice.

"Une restriction disproportionnée à la liberté d'expression"

Élisabeth Borne avait assigné l'éditeur en justice pour qu'il retire, en cas de réimpression et en raison d'atteintes à sa vie privée, plusieurs passages de ce livre. La Première ministre "ne veut pas se soumettre à la tyrannie de la transparence, c'est cohérent avec ce qu'elle a toujours été, une femme discrète", avait plaidé son avocate fin mai.

Le tribunal n'a pas accédé à toutes ses demandes. Il a expliqué dans le jugement rendu vendredi que la suppression de certains autres passages "constituerait une restriction disproportionnée à la liberté d'expression". Sont concernés des propos sur une supposée "anorexie" d'Élisabeth Borne entre 2012 et 2015.

La maison d'édition a annoncé dans un communiqué vouloir faire appel. "Cette décision n'est qu'une étape dans un combat pour la liberté d'enquêter qui doit être celle des journalistes", a-t-elle estimé. Les exemplaires du livre contenant le passage incriminé restent en librairie "jusqu'à épuisement du stock", a rappelé l'éditeur.