Discriminations : "Malgré mes engagements, ce problème on l'a pas réglé", admet Macron

Le président de la République, Emmanuel Macron, a accordé une interview, vendredi, au média en ligne "Brut".
Le président de la République, Emmanuel Macron, a accordé une interview, vendredi, au média en ligne "Brut". © BERTRAND GUAY / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Lors de son interview au média Brut, Emmanuel Macron a reconnu que le gouvernement "n'a pas réglé" le problème des discriminations. En réponse à ce constat, une plateforme nationale de signalement des discriminations sera lancée fin janvier a annoncé le président de la République vendredi. 

Emmanuel Macron a reconnu ne pas avoir réussi à régler le problème des discriminations, malgré ses "engagements". Vendredi, Emmanuel Macron dans un entretien à Brut, le président de la République a fait le constat que des discriminations continuaient de cibler les personnes de couleur, avec notamment des contrôles plus fréquents. Jugeant ces pratiques "insoutenables", le chef de l'Etat a annoncé la création d'une plateforme nationale pour lutter contre ce phénomène. Un grand sondage sur les discriminations va également être organisé à partir de janvier.

Une plateforme de signalement lancée en janvier

"Ce problème, on ne l’a pas réglé", a-t-il admis, à propos des discriminations. "Malgré mes engagements, je suis obligé de le constater", a-t-il continué. "Aujourd'hui quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé, d'autant plus quand on est un garçon (..) On est identifié comme un facteur de problème et c'est insoutenable", a regretté le chef de l'Etat. 

Affirmant qu'il ne serait "pas tellement crédible s'il disait ça sans bouger", Emmanuel Macron a annoncé la création d'une plateforme "commune, unique et nationale" de signalement des discriminations. Celle-ci portera , notamment "un grand sondage" pour permettre aux gens de dire en quoi l'on est discriminé. Dans le même temps, une plateforme concernant le signalement des contrôles sera lancée, gérée par l'Etat, le défenseur des droits et des associations, dont la Licra. Dans le même temps, une procédure de formation des policiers et gendarmes pour "prendre ses dépositions et répondre à ces problèmes.