Des "marcheurs" entament une procédure de médiation à l'amiable avec la direction du parti

Le collectif des "Marcheurs en colère" veut initier une médiation avec la REM pour rediscuter ses statuts.
Le collectif des "Marcheurs en colère" veut initier une médiation avec la REM pour rediscuter ses statuts. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le collectif des "Marcheurs en colère", qui revendique plusieurs milliers d'adhérents de La République en marche!, souhaite rediscuter les statuts du parti.

Ils dénoncent un "problème de fond" d'absence de démocratie interne. Le collectif des "Marcheurs en colère", créé mi-mai et qui revendique désormais plusieurs milliers d'adhérents à La République en marche!, a annoncé mercredi avoir initié une procédure de médiation à l'amiable avec la direction du mouvement. Selon eux, les nouveaux statuts, actuellement soumis au vote des adhérents par voie électronique, risquent d'aggraver un problème déjà existant de manque de démocratie.

"Une pyramide coupée de sa base". "C'est un parti qui a annoncé clairement qu'il serait différent, avec de la démocratie participative, des idées nées de la base et là, c'est une pyramide coupée de sa base, il n'y a plus qu'une tête", s'est indignée Tiphaine Beaulieu, présidente de la Confédération des marcheurs de la République, une association issue du collectif des "Marcheurs en colère". Lors d'une conférence de presse, elle a regretté que la direction du parti n'ait pour l'instant proposé qu'"une médiation par mail". "À En Marche, vous avez un problème technique, il y a un mail tech@en-marche.fr, besoin d'aide, un mail aide@en-marche.fr, un problème avec un voisin, voisin@en-marche.fr", a-t-elle ironisé.

Médiation avant un contentieux. Concrètement, l'association a pris contact avec un organisme externe et professionnel de médiation à l'amiable. "Une lettre doit être envoyée à En Marche dans la semaine", a indiqué Tiphaine Beaulieu. "Après, ils ont quinze jours pour répondre, sinon, on part au contentieux." Au total, a-t-elle précisé, la confédération dispose de "534 témoignages" de "dérives" émanant du terrain. Elle cite des "conflits d'intérêt", des "jeux corporatistes", le cas d'"un candidat à la députation qu'on n'a jamais vu, qui ne connaît pas les enjeux territoriaux et dont la suppléante est une amie de sa femme". Dans ce contexte, l'association souhaite rediscuter les statuts. Ces "Marcheurs en colère" n'ont cependant rien à voir avec le collectif "La Démocratie en marche" qui, lui aussi, s'indigne contre les statuts proposés et a saisi la justice pour un vice de forme dans l'organisation du vote de ceux-ci.