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Le député et ex-ministre, Benoît Hamon, a réitéré sur Europe 1 son opposition à la déchéance de nationalité, en débat à partir de vendredi à l'Assemblée nationale. 
INTERVIEW

"Une mesure parfaitement inutile (...) qui vient mettre de la discorde là où il y avait de la concorde". Voilà comment Benoît Hamon a qualifié l'article 2 de la réforme constitutionnelle qui vise à inscrire dans la loi fondamentale la déchéance de nationalité. Alors que le texte de la réforme est débattu à partir de vendredi à l'Assemblée nationale, l'ancien ministre socialiste a redit sur Europe 1 son opposition au texte. 

Un débat "venu briser ce moment de concorde". Interrogé sur la déchéance de nationalité, Benoît Hamon a déclaré que "cette mesure" était "parfaitement inutile" : "sa nouvelle version va créer des apatrides". Pour le député des Yvelines, le texte "n'est pas la lettre de ce qu'avait dit le président de la République" lors de son discours devant le Congrès de Versailles le 16 novembre, trois jours après les attentats de Paris. "Je regrette que ce débat sur la déchéance de nationalité soit venu briser ce moment de concorde", a-t-il poursuivi avant de citer les noms de grandes figures politiques tels Robert Badinter, Michel Rocard ou Pierre Joxe qui s'opposent au texte. 

"Je vote en conscience". "Cette initiative (du gouvernement) est venue mettre de la discorde là où il y avait de la concorde", a réaffirmé l'ancien ministre. "Je voterai en conscience", a-t-il ajouté, avant de demander à ce qu'"on laisse aussi ceux qui voteront contre assumer en conscience leur liberté". 

L’avertissement sur la primaire à gauche. Questionné sur la nécessité d'une primaire à gauche, Benoit Hamon a mis en garde : "ceux qui la refuseront seront ceux qui préparent l'exclusion de la gauche au second tour".