"(Nous) sommes profondément choqués des propos absolument détestables antisémites et négationnistes tenus par 'Freeze Corleone' dans un clip diffusé sur les réseaux sociaux. Ce dernier fait ouvertement l'apologie du nazisme et l'éloge du terroriste Mollah Omar", écrivent jeudi des députés LREM parmi lesquels la députée des Yvelines, Aurore Bergé, l'ex-ministre de la Transition Ecologique, François de Rugy, ou la présidente de la commission des Lois, Yaël Braun-Pivet.
Demande de sanctions
Cette cinquantaine d'élus demandent au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti "d'agir pour que l'auteur de ce clip abject soit puni". "Notre République ne peut accepter que la pseudo expression artistique puisse servir de prétexte aux appels à la haine ou à l'apologie du terrorisme", commentent les députés. "Ne laissons plus rien passer", ajoutent-ils.
Dans un tweet, le ministre de l'Intérieur s'est également indigné des propos contenus dans la vidéo jugés "inqualifiables". "À ma demande, le ministère de l'Intérieur étudie au plus vite les recours juridiques pour poursuivre leur auteur. D'ores et déjà, j'appelle Facebook et Twitter à ne pas diffuser ces immondices", a écrit Gérald Darmanin.
Les réseaux sociaux appelés à ne pas diffuser le clip
La ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) estime que "l'impunité doit cesser" et demande à l'ensemble des acteurs dont les grandes plateformes de diffusion de musique en ligne de "prendre leurs responsabilités". Dans des extraits diffusés sur les réseaux sociaux, le rappeur déclare entre autres : "J'arrive déterminé comme Adolf dans les années 30", "tous les jours RAF (rien à foutre) de la Shoah" ou bien encore "comme des banquiers suisses, tout pour la famille pour que mes enfants vivent comme des rentiers juifs".
A droite, le député des Alpes-Maritimes (LR) Eric Ciotti dénonce un "vrai prêcheur de haine" et appelle également les plateformes numériques à le radier et à interdire ses chansons de diffusion.