Crise en Ukraine : Anne Hidalgo s'en prend à l'extrême droite et à Mélenchon

Anne Hidalgo
Anne Hidalgo a regretté que certains candidats "trouvent des excuses à Poutine" (Archives). © JULIEN DE ROSA / AFP
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avec AFP
Mercredi, Anne Hidalgo a dénoncé les discours de "Le Pen, Zemmour, Mélenchon" qui "trouvent en toutes circonstances des excuses à Vladimir Poutine", et a appelé à "solidifier une politique européenne de sécurité et de défense" face à la crise russo-ukrainienne.

La candidate du Parti socialiste Anne Hidalgo a appelé mercredi à "solidifier une politique européenne de sécurité et de défense" face à la crise russo-ukrainienne, et dénoncé les discours de "Le Pen, Zemmour, Mélenchon" qui "trouvent en toutes circonstances des excuses à Vladimir Poutine". "Une nouvelle fois, le spectre de la guerre se fait jour aux portes de l'Europe", a affirmé la candidate socialiste à la présidentielle dans "une déclaration solennelle" à son siège de campagne parisien.

Hidalgo juge l'extrême droite et Mélenchon "complices des nationalistes agressifs"

Estimant qu'il s'agissait "d'une négation pure et simple du principe de souveraineté, et la porte ouverte à toutes les agressions territoriales", elle a insisté sur "le nécessaire sentiment d'unité, nationale et européenne, qui doit nous animer". Mais Anne Hidalgo a dit observer "avec la plus grande des inquiétudes, dans notre pays, (...) des responsables politiques qui trouvent en toutes circonstances des excuses à Vladimir Poutine".

"L'extrême droite française, de concert avec Jean-Luc Mélenchon, oubliant de condamner l'agression de Poutine, se relaient pour dénoncer la prétendue atteinte de l'Otan à la sécurité russe", a-t-elle déploré, les jugeant "complices des nationalistes agressifs et des impérialistes".

La crédibilité de la parole de Macron "affaiblie" estime Hidalgo

"Si l'Europe est aujourd'hui en danger, c'est parce qu'elle n'a montré que faiblesse depuis le début du conflit", a aussi fustigé la maire de Paris, considérant que "les discours du président Macron n'ont été qu'une succession de mises en scène et n'ont fait qu'affaiblir la crédibilité de sa parole".

"Il est plus que jamais temps de solidifier une politique européenne de sécurité et de défense, prenant appui sur un mécanisme de coordination et de décision commune", a-t-elle insisté, relevant que "c'est dans la crise que l'Europe se construit".

Elle s'est dite "favorable" aux premières sanctions européennes "en cours d'adoption", qui ne peuvent toutefois "être qu'un préalable à un dialogue politique approfondi entre l'UE et la Fédération de Russie, car cette crise risque de durer". Enfin, elle a promis que "l'action climatique internationale serait le premier pilier de (sa) politique internationale" si elle était élue, car, selon elle, "c'est en réduisant notre dépendance énergétique que nous rendrons la paix plus durable".