Publicité
Publicité

Crise au FN : procédure d'exclusion pour les déçus de Marine Le Pen

Lionel Gougelot - Mis à jour le . 1 min

Alors que le parti frontiste doit encaisser le départ de Marion Maréchal-Le Pen, il doit aussi faire face à la fronde des déçus de la campagne présidentielle.

Un parti pas assez structuré, un problème de compétences chez les cadres... Pour l'élu de Tourcoing Jean-François Bloc, le constat est sans appel : "Le Front national n'est pas prêt à gouverner la France" , a-t-il lâché au soir du second tour. La campagne présidentielle a été un échec, estime-t-il. Il constate un malaise chez les militants, accentué par le départ de Marion Maréchal-Le Pen . Et pour avoir réclamé tout haut un droit d'inventaire, Jean-François Bloc est aujourd'hui menacé d'exclusion. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Un parti qui n'est pas habitué à l'ouverture." "On a peu vu de solutions pertinentes dans cette campagne au niveau économique. En plus des hésitations de dernière minute où l'on n'a plus du tout compris ce que l'on voulait... A la fin, cela a été raté", regrette encore ce conseiller municipal et chef de file du Front national à Tourcoing. Une parole franche qui pourrait lui coûter sa place. L'élu le regrette d'ailleurs : "Vous avez un parti qui n'est pas habitué à l'ouverture. Ce qui me rend triste, c'est que j'ai du mal à me faire comprendre des autorités suprêmes de mon parti."

Règlement de comptes aussi à Roubaix. Une fronde que l'on retrouve également à Roubaix, ville voisine, consternée par le débat d'entre-deux-tours. Là-bas, le leader du FN avait même publiquement souhaité la défaite de Marine Le Pen , fustigeant une "cheffe de meute" qui n'a pas la stature présidentielle. Des propos honteux et inadmissibles, déplore une colistière... Lui aussi se retrouvera devant les instances disciplinaires.