Côte d'Azur : des élus de gauche fustigent des discriminations à l'entrée de plages privées

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Des couples maghrébins et noirs se voient refuser l'accès à deux plages privées, dans une vidéo relayée en ligne (Illustration). © Gilles Targat / Photo12 via AFP
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avec AFP
Plusieurs élus de gauche se sont insurgés, mercredi, contre des discriminations ethniques à l'entrée de plages privées sur la Côte d'Azur, constatées lors d'une opération de SOS-Racisme. Dans une vidéo publiée par le site Loopsider, des couples maghrébins et noirs se voient refuser l'accès à deux plages privées.

"Insupportable", "racisme structurel dans notre société" : plusieurs élus de gauche se sont insurgés, mercredi, contre des discriminations ethniques à l'entrée de plages privées sur la Côte d'Azur, constatées lors d'une opération de SOS-Racisme. Dans une vidéo diffusée la veille du média en ligne Loopsider, qui a filmé cette opération en caméra cachée, des couples maghrébins et noirs se voient refuser l'accès à deux plages privées de Juan-les-Pins dans les Alpes-Maritimes parce qu'ils seraient, aux dires des employés, complets. Mais un couple blanc qui se présente ensuite est accepté dans les deux cas.

Un racisme "que certains s'obstinent toujours à nier"

"Insupportable", a tweeté le député de La France insoumise et directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, rejoint par le député LFI Bastien Lachaud : "Il y a la réalité insupportable du racisme et des discriminations. Et il y a le fait qu'il faille encore aujourd'hui apporter la preuve de ce racisme structurel dans notre société, que certains s'obstinent toujours à nier". Le sénateur socialiste Rachid Temal s'est aussi indigné : "Racisme ordinaire en 2022 en France. Il faut renforcer les outils de contrôle, de suivi et les sanctions".

"La justice doit embrayer le pas et lourdement sanctionner", a abondé le patron d'EELV Julien Bayou. SOS-Racisme a indiqué son intention de déposer plainte contre les deux établissements mis en cause. "Le racisme est bien présent à chaque instant pour un grand nombre de citoyens sans qu'il n'y ait une réponse politique et publique à la hauteur pour combattre et sanctionner ces comportements et attitudes racistes", ont aussi déploré les porte-parole d'EELV Chloé Sagaspe et Alain Coulombel dans un communiqué. "L'heure est à la prise de décisions fortes et profondes", ont-ils insisté.