Copé tacle Sarkozy sur son appropriation de la loi anti-burqa

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avec AFP , modifié à
Jean-François Copé s'est dit "amusé de voir tout le monde s'approprier" la loi anti-burqa, faisant directement référence au chef de file des Républicains.

L'ex-président de l'UMP, Jean-François Copé a lancé mercredi une pique à Nicolas Sarkozy en se disant "amusé de voir", dans son camp, "tout le monde s'approprier" la paternité de la loi de 2010 interdisant le port du voile intégral.

"Fondamental". "Je regrette qu'elle ne soit plus appliquée correctement alors que cette loi est un élément absolument fondamental de la cohésion républicaine. (Avec) les polémiques qui ont existé à l'époque, y compris dans ma famille politique -je me souviens - ça m'amuse aujourd'hui de voir tout le monde s'approprier l'origine de cette loi", a déclaré le député-maire de Meaux lors de l'émission Questions d'info LCP-France Info-Le Monde-AFP.

Une loi "pour 2.000 femmes".  Les députés UMP, à cette époque dirigés par Jean-François Copé, avaient poussé en 2010 l'exécutif à légiférer sur le sujet alors que le président Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon y étaient initialement hostiles. Dans une allusion aux propos tenus à ce moment-là par Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé a rappelé qu'on "avait dit au niveau de l'exécutif, à un très haut niveau "écoutez, on ne va pas faire une loi pour 2.000 femmes"" et que lui-même avait répondu "mais même pour une seule famille, il faut faire cette loi".

Copé veut un concordat sur l'islam. Jean-François Copé a également développé sa proposition d'un "concordat avec l'islam", développée dans son livre Le sursaut français. "Je suis favorable à un concordat qui concerne l'exercice du culte musulman en France. Mais attention concordat au sens (de la) concorde, c'est-à-dire dans la volonté de rassemblement", a-t-il plaidé. "On fixe des règles sur lesquelles on est très clair", notamment pour la formation des imams en France et la construction des lieux de culte, "on consulte et puis à un moment, il appartient à l'Etat de prendre ses responsabilités par ordonnance", a dit Jean-François Copé en souhaitant que ce soit "un des sujets de la campagne présidentielle" de 2017.