Consentement sexuel : "Ça nous oblige à nous rappeler ce qui définit le viol"

Marlène Schiappa 1280
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En accord avec le président de la République, la secrétaire d’Etat à l'égalité femmes-hommes plaide pour fixer le seuil d'un consentement éclairé à un rapport sexuel avec un majeur à l'âge de 15 ans.
INTERVIEW

Dans le cadre du plan contre les violences faites aux femmes, le gouvernement veut fixer un âge de consentement pour les mineurs ayant des rapports sexuels avec des personnes majeures. Samedi, Emmanuel Macron s'est prononcé pour fixer cette limite à 15 ans. Un seuil pour lequel milite également sa secrétaire d'Etat chargé de l'égalité femmes-hommes. "À titre personnel, je suis plutôt sur 15 ans, je trouve qu'il y a une cohérence à l'aligner sur la majorité sexuelle", a fait valoir Marlène Schiappa, invitée lundi de la matinale d'Europe 1. "Au demeurant, il me semble que c'est une opinion largement partagée dans l'opinion publique et par des parlementaires. Mais le débat se poursuit et on continue à écouter tout le monde".

Pour autant, rien n’est encore fixé. "Le débat se fait par un tour de France de l'égalité femmes-hommes avec des ateliers partout en France et ensuite, bien sûr, au Parlement", précise la responsable gouvernementale.

 

Le mot de la justice. "Ça nous oblige à nous rappeler ce qui définit le viol, et le consentement dans le rapport sexuel", poursuit Marlène Schiappa. "Dans l'hypothèse où il y aurait quelqu'un de 18 ans et 2 jours, et quelqu'un de 14 ans trois-quarts qui auraient une relation, pour que cette personne soit condamnée pour viol il faudra, premièrement, que quelqu'un dépose une plainte, et deuxièmement, il y a une appréciation qui est laissée à chaque juge. Si le juge constate que c'est une relation amoureuse, consentie, il n'y aura pas de condamnation", explique-t-elle.