CGT : "Il faut savoir arrêter une grève...quand on a obtenu satisfaction"

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avec AFP , modifié à
La CGT a réagi mardi aux propos de François Hollande qui estimait lundi qu'il fallait "savoir arrêter une grève".

La CGT a estimé mardi qu'il fallait "savoir arrêter une grève... quand on a obtenu satisfaction", après que le président de la République eut emprunté au communiste Maurice Thorez la première partie de la citation appelant à cesser les mouvements sociaux.

"Il faut savoir arrêter une grève". "La CGT est d'accord avec François Hollande, à une nuance près : 'il faut savoir arrêter une grève... quand on a obtenu satisfaction'", déclare la centrale dans un communiqué, en fustigeant "la stratégie de radicalisation et de refus du dialogue du gouvernement et du patronat". "Il y a un moment où, selon une formule célèbre, il faut savoir arrêter une grève", a simplement déclaré le chef de l'État dans une interview à la Voix du Nord mardi. Pour sa part, en juin 1936, lors du Front populaire, Maurice Thorez, alors secrétaire général du PCF, avait lancé, après la signature des accords de Matignon (semaine de 40 heures, 15 jours de congés payés...) : "Il faut savoir arrêter une grève dès que satisfaction a été obtenue."

"Il y a urgence". Mais pour la CGT aujourd'hui, "après plus de trois mois de lutte, la mobilisation continue contre la loi Travail", et le syndicat invite les salariés à l'amplifier "sous toutes ses formes" pour obtenir le retrait du projet de loi de Myriam El Khomri. "Pour permettre à la France d'organiser un bel Euro, la CGT réitère l'appel adressé par l'intersyndicale par courrier au président de la République, le 20 mai : il y a urgence à ce que les organisations soient entendues et reçues sur leurs revendications et exigences !".

La mobilisation prend de l'ampleur selon la CGT. Le premier syndicat français liste les grèves dans "de nombreux secteurs" : raffineries, cheminots, énergie, traitement des ordures... La mobilisation "s'ancre et s'élargit dans le privé avec des modalités d'actions diverses", poursuit la confédération, évoquant des grèves reconductibles dans l'agroalimentaire (Nestlé, Haribo), métaux (Peugeot) ou le commerce (Intermarché, Leclerc).