Agnès Pannier-Runacher 2:00
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Mathilde Durand , modifié à
L'extension du pass sanitaire continue de susciter la polémique. Des manifestations ont eu lieu mercredi en France pour dénoncer une "atteinte" à la liberté de choix. Sur Europe 1, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, défend une mesure qui au contraire permettra de retrouver une vie sociale. 
INTERVIEW

Alors que la France fait face à la menace du variant Delta, l'extension du pass sanitaire, annoncée par le président de la République, Emmanuel Macron, lundi continue de faire débat. Mercredi, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour manifester contre ce dispositif. Elles dénoncent une atteinte à leur liberté de choix et une "dictature". Sur Europe 1, la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, voit dans cette mesure le contraire : "Ce sont les vaccins qui vont nous libérer de ce virus", assure-t-elle. "J'en appelle chacun à sa responsabilité."

"Protéger nos libertés"

"Lorsqu'on est vacciné, on a une très faible probabilité de terminer à l'hôpital, si on attrape le virus. Et on a une très faible probabilité de contaminer les autres", rappelle la ministre. "L'enjeu, c'est de protéger au maximum nos libertés, de faire en sorte que le maximum de Français puissent vivre avec un minimum de contraintes possibles". 

L'accès aux cinémas et salles de spectacle va être à partir du 21 juillet soumis à la présentation d'un pass sanitaire, qui sera également nécessaire à partir de début août pour entrer dans les cafés et restaurants, trains, avions et autocars, a annoncé le président de la République lundi soir. Le gouvernement a également précisé quelques "souplesses" pour les adolescents ou les employés des cafés et restaurants. 

Des "décisions courageuses"

Si certains responsables politiques se sont prononcés en faveur de cette extension du passe sanitaire, l'annonce a néanmoins suscité certaines critiques, notamment sur les "incohérences" du président de la République qui assurait dans un premier temps que le pass sanitaire ne sera pas obligatoire dans les lieux du quotidien. Eric Piolle, maire EELV de Grenoble, dénonçait sur Europe 1 un "abandon de la jeunesse" et rejetait la responsabilité de la "radicalité" des oppositions aux mesures sanitaires sur le gouvernement. "Un responsable politique doit faire preuve en ce moment de la plus grande solidarité possible", rétorque Agnès Pannier-Runacher, qui rappelle que la pandémie est mondiale et a suscité des restrictions dans de nombreux pays. 

"La majorité du personnel politique a salué les décisions du président de la République. Il a pris des décisions courageuses, à la veille des vacances. Il protège les Français, pour que nos libertés soient aux maximum préservées."