Ce qu'il faut savoir sur Jean-Michel Blanquer, nouveau ministre de l'Éducation

Jean-Michel Blanquer
Jean-Michel Blanquer est le nouveau ministre de l'Éducation nationale. © Thomas SAMSON / AFP
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M.B.
Le directeur de l'Essec, 52 ans, bien connu de la communauté éducative à défaut de l'être du grand public, a pris ses fonctions rue de Grenelle mercredi.

#SON ÉTAT CIVIL

Date et lieu de naissance.Jean-Michel Blanquer est né le 4 décembre 1964, à Paris.

Situation familiale. Il a trois enfants.

Signe particulier. L'homme a déjà écrit deux livres, L'Ecole de la vie en 2014 et L'Ecole de demain (éd. Odile Jacob dans les deux cas) deux ans plus tard. Le second ouvrage ressemble à s'y méprendre… à un programme ministériel.

#SES COMPÉTENCES

Son cursus scolaire. L'homme est bardé de diplômes : maîtrise de philosophie à l'université Paris 1, DEA de Sciences politiques à Sciences Po Paris, DEA de droit public à Harvard, docteur en droit mention très honorable et félicitations du jury.

Son expérience politique. Jean-Michel Blanquer n'a d'autre expérience politique que celle de son passage au cabinet de Gilles de Robien lorsque celui-ci était ministre de l'Education nationale, en 2006. Il a également été nommé directeur général de l'enseignement scolaire au ministère entre 2009 et 2012.

Son expérience professionnelle. Professeur agrégé en droit public, il enseigne à l'IEP de Lille après avoir été maître de conférences à l'université de Tours. En 2004, il est nommé recteur de Guyane, puis, après un bref passage par le cabinet du ministre de l'Éducation nationale, est propulsé recteur de l'Académie de Créteil en 2007. Depuis juin 2013, il est directeur général du Groupe ESSEC.

#PLUS ET MOINS

Ses atouts. Jean-Michel Blanquer est rôdé aux rouages de l'Éducation nationale, dont il a occupé un large nombre de fonctions. Les syndicats et les acteurs du milieu le connaissent donc bien et savent qu'il maîtrise ses dossiers. Son expérience au rectorat de Créteil, l'une des Académies les plus difficiles, devrait aussi lui servir.

Ses points faibles. Outre le fait d'écoper d'un ministère où aucune réforme n'est facile à mener, Jean-Michel Blanquer arrive avec l'étiquette de celui qui a œuvré à l'Éducation nationale sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Ce qui, dans l'esprit du monde de l'éducation, rime avec coupes budgétaires et suppressions de postes.

#SES RÉSEAUX

Jean-Michel Blanquer a eu le temps de se tisser un réseau très étendu. Bien sûr, son expérience en tant que professeur, puis recteur, lui a permis de se faire connaître du monde éducatif. Il a aussi des liens avec la droite qu'il a accompagnée au ministère entre 2007 et 2012. Enfin, son dernier ouvrage a été conçu avec l'Institut Montaigne, un think tank libéral très proche d'Emmanuel Macron.

#CE QU’Il PENSE DE MACRON

S'il est souvent classé à droite en raison de son parcours, Jean-Michel Blanquer n'avait jamais pris ouvertement position jusqu’au 3 mai dernier. Il avait alors posté sur Facebook un message de soutien à Emmanuel Macron. Il n'y citait pas le principal intéressé mais décrivait son envie d'aller "vers plus de paix, plus d'humanité, plus d'équité" et rejetait "tout simplisme".

Dans une tribune au Point, il estimait par ailleurs que le programme éducatif du candidat d'En Marche! "semble bien tenter de trouver une troisième voie" entre "traditionalistes" et "pédagogistes".