Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'Industrie, était l'invité d'Europe 1 Matin lundi. 2:40
  • Copié
Laura Laplaud avec AFP , modifié à
La vie politique reprend son cours cette semaine avec le Conseil des ministres mercredi pour Emmanuel Macron et son gouvernement. Une rentrée qui s'annonce chargée et loin d'être apaisée avec au programme de nombreux dossiers comme celui du budget 2024. Le ministre délégué chargé de l'Industrie, Roland Lescure, était l'invité d'Europe 1 Matin lundi.

Ce sera l'un des dossiers brûlants de l'année. Le gouvernement, qui fait sa rentrée ce mercredi, va préparer la bataille budgétaire de l'automne. Un rendez-vous crucial avec de nouveaux 49.3 quasiment assurés. Hausses de taxes, suppressions de niches fiscales et d’avantages sociaux... De nombreux sujets sont à l’étude. Mais le ministre délégué chargé de l'Industrie l'a assuré, les impôts "ne seront pas augmentés". "On entre dans une période où chaque euro compte. [Mais] on n'augmentera pas les impôts. On est une majorité qui a, depuis six ans, baissé les impôts plus que personne auparavant. Donc, on augmentera pas les impôts", a déclaré Roland Lescure, invité d'Europe 1 Matin lundi.

Retrouver des comptes à l'équilibre

En revanche, des niches fiscales sont "à balayer", a-t-il indiqué. "Il y a un certain nombre de mesures de sérieux budgétaire à mettre en œuvre. On entre dans une période où effectivement la solidité des comptes de la nation fait partie des axes de force de la France. Ça a été le cas entre 2017 et 2020. Ça doit être à nouveau le cas dans les années qui viennent, de manière à ce qu'on retrouve des comptes à l'équilibre, moins de 3 % de déficit en 2027, c'est l'objectif", a précisé Roland Lescure.

Fin progressive du bouclier tarifaire

Les Français devront-ils faire des efforts dans les prochains mois ? La facture d'électricité de millions de Français a augmenté de 10% le 1er août. Une première étape vers la sortie progressive du bouclier tarifaire voulue par le gouvernement pour alléger la charge sur les finances publiques. Le gouvernement a évalué son coût à 110 milliards d'euros de 2021 à 2023. Pour le budget 2024, sa réduction doit dégager des économies de près de 14 milliards d'euros, selon Bercy.

"Il faut maintenant qu'on retrouve un sérieux budgétaire qu'on avait entre 2017 et 2020. On a relâché les manettes pendant la crise, maintenant, il faut qu'on reprenne le dessus et qu'ensemble, on contribue tous à la solidité budgétaire de la France", a lancé Roland Lescure au micro d'Europe 1.

Une taxe sur les sociétés d'autoroute et le transport aérien

Si la croissance de la France reste la plus forte de la zone euro, les mesures prévues pour 2024 doivent permettre à l'Hexagone de retrouver un "sérieux budgétaire". Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune a dernièrement indiqué vouloir taxer davantage les sociétés concessionnaires d'autoroutes et les compagnies aériennes dans le budget 2024, afin de financer la transition écologique. 

Le ministre a également évoqué le secteur du transport aérien, dont les prix sont parfois plus attractifs que le train sur la longue distance. Il a aussi annoncé "une taxation supplémentaire des billets d'avion". "Pas pour le plaisir", a aussitôt ajouté le ministre mais parce que sinon, "le choix entre le train et l'avion est biaisé. L'avion a historiquement des avantages" comme l'exemption de taxes sur le kérosène, avait souligné Clément Beaune.

D'après le ministre délégué chargé de l'Industrie, "le sérieux budgétaire est un actif collectif dont nous bénéficions tous". "Derrière, ce sont nos enfants qui vont continuer à gérer la France, à vivre en France et pour lesquels nous devons assurer des comptes publics en bon état", a-t-il conclu.