Budget 2024 : Bruno Retailleau estime les économies insuffisantes et veut «mettre l'État au pain sec»

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Yanis Darras avec AFP
Le sénateur de la Vendée et président des Républicains au palais du Luxembourg, Bruno Retailleau, était l'invité d'Europe 1-CNews ce mercredi. Au micro de Sonia Mabrouk, l'élu est revenu sur le prochain budget 2024, et souhaite mettre "l'État au pain sec". Le groupe souhaite notamment que la France réalise plus d'économies l'année prochaine.

Le projet de loi de Finances 2024 arrive enfin devant les parlementaires. Au programme, un budget en baisse, une première depuis 2015. Mais interrogé sur le sujet lors de la Grande interview Europe 1-CNews, Bruno Retailleau a confirmé que Les Républicains proposeront "beaucoup plus d'économies" que les 16 milliards prévus dans le projet présenté par le gouvernement. Le sénateur de la Vendée veut "mettre l'État au pain sec". "16 milliards d'économies, c'est rien" car elles reposent principalement sur l'arrêt de "dispositifs exceptionnels" comme le bouclier énergétique, explique-t-il au micro de Sonia Mabrouk. "La plupart des ministères verront leurs dépenses augmenter", a-t-il estimé.

"On va dans le mur, on a plus de 3.000 milliards d'euros de dettes (...) Les taux d'intérêt sont en train d'exploser et un jour on aura un grave problème", a-il prévenu. Pour Bruno Retailleau, cette situation durera "tant que l'État ne se mettra pas au pain sec pour assurer ce qui est le propre de l'État, ses missions régaliennes sur la sécurité, et redresser les services publics".

Un point de vue partagé par l'Union centriste 

"Comment expliquer que nous sommes le pays le plus fiscalisé au monde, que nous avons la dépense publique la plus haute au monde et pour autant nous avons un effondrement des services publics partout en France", s'est-il interrogé. De son côté, le président du groupe de l'Union centriste au Sénat Hervé Marseille a également jugé que "16 milliards d'économies, ce n'est pas assez" car "la charge de la dette devient monstrueuse".

"La différence avec nos partenaires Républicains, c'est que nous, on veut des économies mais aussi un levier fiscal donc des mesures qui permettent de retrouver des marges de recettes", a-t-il déclaré sur Public Sénat. "Il y a des niches fiscales qui méritent d'être reconsidérées", a-t-il notamment jugé.