Bruno Le Roux était l'invité d'Europe 1, lundi 1:38
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M.L. , modifié à
Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale a dénoncé une "opposition de principe" et s'est dit prêt à négocier avec les députés, lundi, sur Europe 1. 

"Une partie de la gauche a décidé de s'allier à toute la droite pour empêcher le gouvernement de réformer" en votant la loi Travail, a dénoncé Bruno Le Roux, lundi, sur Europe 1. "Trente à quarante députés" rejettent le projet de loi rendant "difficile l'adoption de ce texte", a reconnu le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. 

"Une opposition de principe". Bruno Le Roux a affirmé sa volonté de convaincre ces députés, affirmant que le gouvernement ne reculerait pas sur le projet de loi : "La philosophie du texte ne peut pas être dénaturée", a-t-il martelé. Dénonçant une "opposition de principe", le député a jugé que le projet de loi était désormais "équilibré". "Le texte que nous débattons, c'est le texte revu par le Parlement, c'est une version que nous avons revu ensemble", a-t-il expliqué. 

Le recours au 49.3 "pas exclu". Le président du groupe socialiste a reconnu "ne pas exclure" un recours à l'article 49.3 de la constitution, qui permettrait d'adopter le texte sans vote. "Mais si on doit en arriver là, c'est que nous y aurons été contraints par une conjonction des contraires", a-t-il estimé, jugeant qu'il ne s'agirait "pas d'un putsch, notamment quand c'est pour préserver l'équilibre d'un texte qui est aussi favorable aux salariés qu'aux entreprises."

Le débat sur la loi Travail se poursuit lundi à l'Assemblée nationale, avec l'examen par les députés de l'article 2, qui prévoit la primauté des accords d'entreprise sur les accords de branche. Dimanche, Manuel Valls a indiqué vouloir "tout faire pour un construire une majorité de gauche" et éviter d'avoir recours à l'article 49.3.