Bruno Le Maire veut proposer un référendum sur l'UE

Bruno Lemaire espère "tirer un trait sur 30 années de gaspillages et de renoncement".
Bruno Lemaire espère "tirer un trait sur 30 années de gaspillages et de renoncement".
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avec AFP , modifié à
Le candidat à la primaire de la droite, s'il est élu président de la République, demandera aux six Etats fondateurs de l'UE d'apporter les modifications nécessaires aux traités pour "un renouveau européen".

Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite, ferait un référendum sur l'Union européenne s'il était élu président de la République en 2017. "Si je suis élu président de la République en 2017, un référendum sera organisé dans le courant du quinquennat sur les modifications des traités nécessaires à de nouvelles orientations européennes", explique-t-il, selon le texte d'un discours qu'il doit prononcer lundi après-midi à la Hertie School of Governance à Berlin.

Un élan franco-allemand. L'idée est de "refermer la blessure du non au référendum de 2005", souligne-t-il depuis la capitale allemande où il est arrivé dimanche et s'est entretenu avec le ministre des Finances Wolfgang Schäuble.  Bruno Le Maire propose que les six Etats fondateurs "apportent leur propre réponse et présentent leurs propositions, dans un an, devant les 28".  Il prône "un renouveau européen" qui reposera sur "un nouvel élan franco-allemand", explique-t-il, revendiquant "avec force (son) choix franco-allemand".

"Cacophonie européenne". "Vous, Allemands, vous doutez de la parole de la France. Ne doutez plus. Croyez dans la France et dans la détermination de mes compatriotes à tirer un trait sur 30 années de gaspillages et de renoncement", lance-t-il. Il dénonce "la cacophonie européenne" et "l'impuissance à contrôler nos frontières, impuissance à prévenir les menaces, impuissance à négocier avec la Turquie un accord équilibré sur la question des réfugiés, impuissance à contenir les ambitions de la Russie et à stabiliser notre relation avec elle". L'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires européennes a effectué ce déplacement notamment en compagnie de Michel Barnier, ex-commissaire européen, qui lui a apporté son soutien en vue de la primaire de l'automne 2016.