Loi de programmation des finances publiques : Bruno Le Maire appelle LR à la responsabilité

Bruno Le Maire
Bruno Le Maire met la pression sur les députés LR sur la loi de programmation des finances. © STEFANO RELLANDINI / AFP
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avec l'AFP // Crédit photo : STEFANO RELLANDINI / AFP
Bruno Le Maire a appelé les députés de droite à prendre leur responsabilité et voter la loi de programmation des finances publiques fin septembre. Une prise de position des LR qui permettrait au gouvernement de faire adopter le texte sans avoir recours à l'article 49.3.

Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a appelé jeudi Les Républicains au "sens des responsabilités" et à voter la loi de programmation des finances publiques fin septembre. Cette loi, désignée par l'acronyme LPFP, fixe les objectifs annuels de déficit et de dette publique de la France jusqu'en 2027. Rejeté l'an dernier par le Parlement, le texte va y être à nouveau présenté en session extraordinaire dans les derniers jours de septembre, ce qui permettrait au gouvernement de recourir au 49.3 pour le faire adopter sans vote, sauf adoption d'une motion de censure - une menace brandie au sein des Républicains, dans l'opposition.

"Je ne pars pas avec l'idée qu'il faut nécessairement un 49.3"

"Si chacun fait preuve d'ouverture, de sens des responsabilités, nous pouvons faire passer ce texte sans 49.3", a ajouté le ministre de l'Économie. Bruno Le Maire a indiqué qu'il s'entretiendrait notamment avec Olivier Marleix, le président du groupe LR à l'Assemblée nationale : "Construisons une majorité sur cette loi de programmation des finances publiques pour montrer que nous sommes responsables", a-t-il dit. Le ministre de l'Économie a souligné qu'une telle loi de programmation avait été adoptée "dans tous les autres pays de la zone euro".

"Je souhaite que la France ait aussi le même texte", a poursuivi le numéro deux du gouvernement. "C'est notre intérêt collectif de montrer la crédibilité de nos dépenses et de nos recettes à nos compatriotes, à nos partenaires européens et accessoirement aux marchés qui nous permettent de lever l'argent dont nous avons besoin pour financer notre dette", a-t-il martelé.

Un nouveau rejet parlementaire ferait perdre à la France une dizaine de milliards d'euros de fonds européens en 2023 et huit milliards en 2024, selon le gouvernement.