Le philosophe Bernard-Henri Lévy est l'invité du Grand Rendez-Vous ce dimanche. 4:13
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Antoine Terrel , modifié à
Invité dimanche du "Grand rendez-vous Europe1/Les Echos/CNews", le philosophe Bernard-Henri Lévy a fustigé le retrait des Américains d'Afghanistan. "L'esprit de Munich a soufflé à Washington", dénonce-t-il au micro de Sonia Mabrouk. 
INTERVIEW

Il dénonce "la lâcheté" des Occidentaux. Invité dimanche du Grand rendez-vous Europe1/Les Echos/CNews , Bernard-Henri Lévy est revenu sur la déroute en Afghanistan, marquée par le retrait des troupes américaines et la prise de pouvoir par les talibans. Et dénonce notamment la décision américaine. 

"On n'avait pas perdu en Afghanistan"

Interrogé sur la débâcle sur place, Bernard-Henri Lévy estime qu'elle signe "notre lâcheté, pas notre impuissance". Car selon lui, "on avait fait reculer le terrorisme djihadiste". Et de marteler : "On n'avait pas perdu en Afghanistan". 

"BHL" déplore donc "notre défaitisme, notre absence de croyance en nous-même", qui ont mené à cette situation, et fustige "une sorte de 'munichisme' américain. "L'esprit de Munich a soufflé à Washington, chez Donald Trump et Joe Biden", insiste-t-il.

En Afghanistan, "des femmes défient les talibans"

Sur Europe 1, le philosophe réfute en tout cas l'idée d'une adhésion majoritaire de la population locale aux idées des talibans. En Afghanistan, "on voit une population de pauvre gens terrorisés par les escadrons de la mort talibans et d'Al-Quaïda, et qui n'ont pas d'autres choix que de se soumettre", assure-t-il. Car avant le retour des fondamentaliste, il a vu dans le pays, lors de ces visites, "des femmes dans la rue dévoilées, des écoles ou le adolescentes allaient apprendre les sciences, un match de football avec des femmes mélangées à des hommes". 

"Je pense qu'une grande partie de l'Afghanistan a pris gout à ces valeurs universelles", estime Bernard-Henri Lévy, rappelant d'ailleurs que sur place, des femmes "bravent la terreur, défient les talibans et descendent dans la rue".