Bayrou : "J'étais la véritable cible" des "dénonciations anonymes" sur les emplois présumés fictifs au MoDem

François Bayrou a expliqué mercredi les raisons de son départ du ministère de la Justice.
François Bayrou a expliqué mercredi les raisons de son départ du ministère de la Justice.
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avec agences , modifié à
Tout en démentant la présence d'emplois fictifs au MoDem, Français Bayrou a expliqué pourquoi il avait décidé de ne plus être ministre de la Justice. 

François Bayrou, qui a décidé mercredi de ne plus être ministre de la Justice dans le prochain gouvernement d'Edouard Philippe, estime avoir été "la véritable cible" des "dénonciations anonymes" dans l'affaire des emplois présumés fictifs au MoDem, le parti qu'il préside.

"Jamais eu d'emplois fictifs". "Nous n'avons jamais eu d'emplois fictifs" au MoDem, a assuré l'allié d'Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle dans une conférence de presse au siège du parti centriste à Paris.

"Ne pas exposer" Emmanuel Macron. François Bayrou a expliqué avoir fait le choix de ne "pas exposer" Emmanuel Macron à une "campagne mensongère". "Cette situation exposait le président de la République et le gouvernement (...) Je choisis de ne pas exposer à des campagnes mensongères le gouvernement et le président de la République que je soutiens", a-t-il déclaré.

Le désormais ex garde des Sceaux a néanmoins estimé qu'il "serait logique" qu'il y ait des ministres MoDem dans le nouveau gouvernement. "C'est le président de la République sur proposition du Premier ministre qui répond[ra] ce soir (mercredi)" à cette question, a-t-il ajouté.

"Je serai à côté du président de la République". Il a par ailleurs indiqué avoir évoqué avec Emmanuel Macron sa démission dès le début de l'enquête sur le MoDem. "Je suis allé voir le président de la République pour lui proposer cette décision il y a quinze jours, peut-être trois semaines, le jour-même de l'ouverture de l'enquête préliminaire" le 9 juin, a déclaré François Bayrou devant la presse. L'ex-garde des Sceaux a renouvelé sa confiance en Emmanuel Macron estimant que le nouveau président était "à la hauteur de la fonction" présidentielle et assuré qu'il serait à ses côtés "pour l'aider et le soutenir" dans sa tâche. 

"Ma certitude est qu'il est à la hauteur de la fonction. Il a besoin d'une majorité large et où le pluralisme ne soit pas un vain mot (...) Je serai à côté du président de la République pour l'aider et pour le soutenir, fidèle à une entente politique et personnelle à laquelle j'attache du prix", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au siège du MoDem.