Baupin accusé de harcèlement : Contassot (EELV) raconte ce jour où l'attitude d'Emmanuelle Cosse "a un peu surpris tout le monde"

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© THOMAS SAMSON / AFP
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M.B. , modifié à
RÉACTION - Selon Yves Contassot, Emmanuelle Cosse aurait refusé de parler de harcèlement sexuel lors d'un conseil national EELV.
INTERVIEW

La direction d'Europe Ecologie-Les Verts était-elle au courant des agissements de Denis Baupin, accusé d'avoir harcelé, voire agressé sexuellement, des élues et des collaboratrices du parti ? Selon Yves Contassot, la question se pose plus que jamais. Le conseiller de Paris, membre d'EELV, raconte ainsi une anecdote survenue il y a "à peu près un an", lors d'un conseil national du parti, qui indiquerait qu'Emmanuelle Cosse, alors secrétaire générale d'EELV et épouse de Denis Baupin, aurait tenté d'étouffer l'affaire.

"Maintenant, ça suffit". "La présidente de la commission féministe a dit qu'elle avait eu des témoignages de harcèlements sexuels, et même de viols, de la part d'adhérentes et de militantes", se souvient Yves Contassot au micro d'Europe 1. Ces femmes "se plaignaient que d'autres adhérents et militants aient eu ce type de comportements". Selon le conseiller de Paris, ces révélations ont créé "un choc énorme" au sein du conseil national. "Le débat a commencé à s'instaurer", avant qu'Emmanuelle Cosse n'intervienne. "Elle est montée à la tribune pour dire : 'Maintenant ça suffit, on passe à autre chose, on arrête là cette discussion.'"

"Cavaleur un peu pénible". Yves Contassot souligne que cette attitude "a un peu surpris tout le monde". "Même si aucun nom n'a été cité, vu la réputation de cavaleur un peu pénible de Denis, tout le monde s'est dit qu'il était peut-être concerné, mais sans avoir la moindre preuve de quoi que ce soit", avance le conseiller de Paris. "On s'est retrouvés dans cette situation complexe où la secrétaire nationale, potentiellement concernée par son mari, a refusé de discuter" de harcèlement sexuel. 

"Yves Contassot déforme la réalité". Contacté par Europe 1, l’entourage de la ministre dément purement et simplement les faits. "Yves Contassot déforme la réalité", assurent les proches d’Emmanuelle Cosse. "Elle n’a pas empêché le débat sur le harcèlement, mais a demandé la mise en place d’une structure spécifique pour que le parti puisse aborder cette question de manière professionnelle".