Baroin : "On ne s’improvise pas président de la République"

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Le président de l’Association des maires de France est confiant quant aux chances de Nicolas Sarkozy de s'imposer en 2017.
INTERVIEW

Ça y est, Nicolas Sarkozy est (enfin) candidat à l’élection présidentielle ! Une entrée en campagne qui n'inquiète pas ses rivaux, et qui ne fait pas grimper aux rideaux les sympathisants LR. François Baroin, président de l’Association des maires de France et soutien affiché de l’ancien président, ne s’inquiète toutefois pas des actuels mauvais sondages de son favori. "Pour avoir été porte-parole de Jacques Chirac en 95, s’il y a bien quelque chose que je ne regarde plus depuis 25 ans que je fais de la politique, ce sont bien les sondages. L’important, c’est la dynamique", a-t-il déclaré mercredi matin sur Europe 1.

"Ce quinquennat est un désastre". Interrogé sur les chances de la droite de s’imposer en 2017, le sénateur-maire de Troyes se dit confiant : "ce quinquennat est un désastre. La France est à genoux. Les Français sont inquiets, ils ont peur. L’économie est en cale sèche. La France n’a plus de position européenne…" Le patron des maires a par ailleurs qualifié de "grave erreur" et d'"immense naïveté" le concept d'"identité heureuse" porté par Alain Juppé. "Il n'y a pas d'identité heureuse aujourd'hui. C'est une grave erreur que de le penser, c'est une immense naïveté que de le penser",

"Une grave erreur que d’imaginer que de parler d’identité est une droitisation". Pour lui, "les Français ont déjà zappé ce pouvoir. Je pense et je crois que Sarkozy sera à l’Elysée en 2017. On ne s’improvise pas président de la République. Il faut une longue expérience. Je n’ai jamais compris ceux qui disent que parce qu’on a été battu, il ne faut pas se représenter. C’est la négation d’un parcours personnel. C’est une grave erreur que d’imaginer que de parler d’identité est une droitisation. Il n’y a pas un Français, de droite, de gauche ou du centre, qui ne s’interroge pas".

Et pourquoi est-ce que lui, le chiraquien historique, apporte son aide à Nicolas Sarkozy dans sa reconquête de l’Elysée ? "J’ai été son ministre de l’Economie, on a géré la crise ensemble. Je sais ce qu’il a fait pour la France. Je mesure son rôle historique avec Merkel. Je suis heureux d’être avec lui aujourd’hui".