Ligue des champions : pour Woerth, "Valls doit assumer"

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Le député Les Républicains de l'Oise regrette les "postures" des hommes qui font la majorité aujourd'hui.
INTERVIEW

De retour au pouvoir, "je ne remettrais pas grand-chose en cause" de ce qu'a fait la gauche. L'ancien ministre du Budget Eric Woerth (Les Républicains, ex-UMP), afficherait-il un soutien inattendu au gouvernement ? Pas vraiment. S'il estime que "pas grand-chose" n'est à jeter dans les réformes impulsées par François Hollande, c'est que "pas grand-chose" n'a été fait selon lui. "Ce sont des réformettes donc nous ferons nos propres réformes", conclut-il.

"Montebourg, symbole de l'échec". Le député de l'Oise dénonce les "postures" des hommes qui font la majorité aujourd'hui. De la majorité au sens large, trublions compris. "Montebourg est le symbole de l'échec, il n'a rien redressé, il a toujours menti. Il fait des allers-retours et des va et vient. On ne peut pas foncer l'avenir de la France sur de la communication. J'aime bien les gens sérieux", raille-t-il. 

Cambadélis, "le contraire" de ce qu'il faut être. Des communicants, pas des hommes politiques. Eric Woerth résume ainsi toute la gauche. A commencer par le patron du parti majoritaire, Jean-Christophe Cambadélis. "Son discours (sur Nicolas Sarkozy, lors du Congrès du PS ce weekend) était un discours de pur communicant. Cambadélis, c'est le contraire de ce que doivent être les hommes et les femmes politiques. Il faut avoir du fond et ne pas être de simples apparatchik", tacle le député ex-UMP, qui a bien aiguisé ses petites phrases : "il s'est trompé de président, ce n'est pas Nicolas Sarkozy, le problème de la France, c'est François Hollande". 

Juve-Barça ? "Valls doit assumer".  Eric Woerth se montre toutefois moins critique que ses collègues de parti sur le déplacement de Manuel Valls à Berlin en Falcon 7X pour aller voir la finale de la Ligue des champions. "Monsieur Valls doit assumer" plutôt que de "faire la danse du ventre pour tenter d'expliquer", estime Eric Woerth, qui conclut avec une ultime pique : c'est "tout de même à contre-courant de ce que disait Monsieur Hollande quand il parlait de présidence normale".