Au FN, tout le monde n'a pas le sourire

© DOMINIQUE FAGET / AFP
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Camille Girerd et
On pourrait croire que tout sourit au Front national et pourtant, plusieurs cadres doutent de la route empruntée pour 2017.

Sur le plan politique, on retiendra du salon de l’agriculture, deux images : le président de la république François Hollande hué et Marine Le Pen accueillie de manière beaucoup plus bienveillante. On pourrait croire que tout sourit au Front national et pourtant au sein du parti tout le monde n'a pas le sourire. Plusieurs cadres doutent de la route empruntée pour 2017.

" "Je tiens jusqu’à la présidentielle, ensuite on verra" "

"Je tiens jusqu’à la présidentielle, ensuite on verra". Voilà la confidence d’un cadre du parti, révélatrice de la crise d’identité qui agite le front national. Plusieurs élus espéraient un rééquilibrage de la ligne politique lors du séminaire organisé le mois dernier. Marine Le Pen avait promis de tout aborder sans tabou. Au final, c’est de nouveau la ligne ni droite-ni gauche qui l’a emportée. Une ligne défendue par le numéro 2 du parti Florian Philippot. Une ligne qui divise, qui dérange, qui démobilise.

Certes les critiques sont encore discrètes, lorsque les oreilles de Marine Le Pen sont loin, mais les doutes sont là. "C’est surtout une ligne ni droite-ni droite" accuse un conseiller régional pour qui le réservoir d’électeurs du Front national se trouve pourtant à droite. Les prises de position contre la réforme du droit travail n’ont pas arrangé la situation. Ce qui n’a pas plu : ce sont les mots utilisés :"précarisation", "dérégularisation", "des mots de gauche, de la CGT" tacle même un conseiller.

Des dirigeants déprimés mais qui n’imaginent pas un instant contester l’autorité de Marine Le Pen, jusqu’en 2017 en tout cas.

>> Florian Philippot sera l'invité de Jean-Pierre Elkabbach, dans le Grand rendez-vous dimanche matin.