Attentats de 2015 : "Nous sommes vigilants pour éviter que ces horreurs se reproduisent"

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Ugo Pascolo , modifié à
Alors que s'est ouvert ce mercredi le procès historique des attentats de janvier 2015, Laurent Nuñez, assure que les autorités françaises travaillent sur tout le territoire national, mais aussi avec des partenaires étrangers pour éviter que ces drames se reproduisent. 
INTERVIEW

C'est un événement qui remet le terrorisme sur le devant de la scène médiatique. Ce mercredi, s'est ouvert à Paris, et pour au moins deux mois, le procès historique des attentats de janvier 2015 qui ont fait 17 morts. Cinq ans après ces drames, Laurent Nuñez, le nouveau coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT), l'assure mercredi soir sur Europe 1 : "Nous sommes vigilants pour éviter que ces horreurs se reproduisent". 

Une surveillance nationale et internationale

"Toute l'action menée depuis 2015 et le renforcement de la lutte [contre le terrorisme] depuis 2017 vise à ce que l'ensemble des services, notamment de renseignement, travaillent ensemble", ajoute l'ancien secrétaire d'État. "Ils échangent des informations, y compris sur les individus qui sont sur la zone irako-syrienne." Une surveillance étroite qui permet de "pouvoir détecter le retour" des djihadistes, précise l'ancien numéro deux du ministère de l'Intérieur. "Ce travail permet d'avoir une politique efficace, de déjouer de nombreux attentats, et d'interpeller de nombreux individus." 

Le dossier des "sortants", une priorité

Une surveillance qui se veut omniprésente, même dans les prisons. Les détenus condamnés pour terrorisme islamiste "sont suivis en milieu pénitentiaire par un service dédié, et c'est une unité permanente qui décide des modalités de sortie [de prison]". Malgré l'inquiétude que peut susciter la libération de ces individus à la fin de leur peine, celui qui a également dirigé la DGSI entre 2017 et 2018 affirme qu'il "y a un toujours un suivi de l'ensemble des personnes qui sortent de prison et qui ont été condamnées pour terrorisme". Mais comme une évidence, il précise qu'il se doit d'être discret sur les modalités de cette surveillance.  

Quant à savoir s'il est, comme l'a tweeté quelques heures plus tôt le Premier ministre Jean Castex, "toujours Charlie", Laurent Nuñez répond par l'affirmative : "Bien-sûr, et nous sommes beaucoup dans ce pays à être Charlie. C'est une état d'esprit qui consiste d'abord a être attaché à la liberté d'expression."