Attaque au couteau à Paris : pour Marine Le Pen, le renseignement a «trop de monde à suivre»

© Bertrand GUAY / AFP
  • Copié
avec AFP // Crédit photo : Bertrand GUAY / AFP
Deux jours après l'attaque au couteau qui a eu lieu près de la tour Eiffel à Paris, la députée du RN Marine Le Pen a estimé que le renseignement français avait "trop de monde à suivre". L'ex-candidate à la présidentielle accuse le gouvernement de ne pas prendre "la mesure de la multiplication des attentats terroristes".

La députée du Rassemblement national Marine Le Pen a estimé lundi sur France Bleu Nord que le renseignement français avait "trop de monde à suivre", accusant le gouvernement de ne pas prendre "la mesure de la multiplication des attentats terroristes", après l'attaque mortelle au couteau près de la tour Eiffel. L'auteur présumé de cette attaque samedi soir était fiché pour radicalisation islamiste.

Le gouvernement "ne prend pas la mesure de la multiplication des attentats terroristes"

"Je ne mets pas en cause les services de renseignement qui font un très bon travail mais... ils ont trop de monde à suivre", a déclaré la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale. "Si on commençait par expulser l'intégralité de ceux qui sont étrangers dans notre pays et qui sont radicalisés, si déjà on envisageait de déchoir de leur nationalité et d'expulser ceux qui ont commis des actes terroristes ou ceux qui sont radicalisés, il y aurait beaucoup moins de gens à suivre", a poursuivi Marine Le Pen.

Elle a également souhaité que la loi soit renforcée, évoquant "la rétention de sûreté qui permet d'avoir un contrôle beaucoup plus ferme, voire laisser en prison ceux qui sont particulièrement dangereux (...) après leur condamnation notamment pour des faits de terrorisme". Le gouvernement "ne prend pas la mesure de la multiplication des attentats terroristes, nous sommes un des pays les plus frappés" et "il ne me semble pas que des mesures spécifiques soient prises" a-t-elle jugé.

Le terroriste toujours en garde à vue

"Le danger s'aggrave au lieu de s'amenuiser", a-t-elle ajouté, soulignant qu'il y a "des dizaines de personnes qui sortent chaque année (de prison, NDLR) et qui ont été condamnées pour des faits de terrorisme lourds et qui sont toujours radicalisés". Le président du RN Jordan Bardella avait déjà pointé dimanche la "faiblesse" du gouvernement, demandant également de "rouvrir le débat sur la rétention de sûreté".

Armand Rajabpour-Miyandoab, un Franco-Iranien de 26 ans, interpellé après l'attaque qui a causé la mort d'un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes, samedi vers 21H30 à proximité du pont de Bir-Hakeim, est toujours en garde à vue lundi.