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Un audit réalisé pour la nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes dénonce la gestion financière de l'ex-Poitou-Charentes du temps de la présidence de Ségolène Royal.

Une "situation alarmante". Ségolène Royale est accusée d’avoir mal géré l'ex-région Poitou-Charentes qu’elle a dirigée pendant dix ans, jusqu’en avril 2014. Élément à charge contre l’actuelle ministre de l’Environnement : un audit commandé par son successeur Alain Rousset sur les finances de la région, et qui trahit des retards de paiement colossaux, des dépenses mal budgétées et une épargne quasiment absente.

De nombreux impayés. Les artisans du bâtiment sont les premiers à avoir tiré la sonnette d’alarme, brandissant 1.483 factures impayées, pour un total de 132 millions d’euros. Parmi les plus lourdes dépenses, on compte le sauvetage raté du constructeur automobile Heuliez pour 5 millions d’euros, un crédit-bail pour l’achat de TER à 134 millions d’euros et plusieurs prêts toxiques.

"Une basse vengeance". Pour les proches de Ségolène Royal, l’audit incriminant a été réalisé trop vite. Surtout, l’on chercherait à effacer les succès enregistrés par la responsable socialiste dans la région. "Une basse vengeance", a estimé l’intéressée dans Le Point, dénonçant des attaques diffamatoires. Elle se réserve "le droit de porter plainte".

Un audit indépendant. "L’audit démontre qu’il y a eu une dégradation très forte de la stratégie financière de la région Poitou-Charente entre 2013 et 2015", relève au micro d'Europe 1 Midi Florent Boudié, député PS de Gironde et vice-président de la nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente. Surtout, il balaye une quelconque volonté de nuire à la ministre en rappelant que c’est un cabinet indépendant qui a réalisé l’audit.  

L'Aquitaine pour éponger l'ardoise. "La capacité de désendettement de la nouvelle région est de 4 ans et demi. Il y a alerte lorsque l’on est autour de 8 années." "Ce qui est sûr c’est que la bonne gestion de la région Aquitaine et son poids financier vont permettre d’absorber le choc, et notamment les 132 millions d’euros d’impayés", explique le responsable.