Aquarius : comment la France a organisé la répartition des migrants

L'Aquarius est arrivé à Malte mercredi.
L'Aquarius est arrivé à Malte mercredi. © Capture d'écran Marine Traffic
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Virginie Riva, édité par GM , modifié à
Les migrants de l'Aquarius vont être répartis dans cinq pays européens. Le résultat de tractations chapeautées par Emmanuel Macron depuis le fort de Brégançon.

Il a accosté à Malte après plusieurs jours d'errance. L'Aquarius, le bateau de secours de l'association SOS Méditerranée, est arrivé sur l'île méditerranéenne mercredi après-midi. Désormais, les migrants vont être répartis entre la France, le Luxembourg, l'Allemagne, le Portugal et l'Espagne. Au total, cinq Etats européens ont donc réussi à se mettre d'accord avec Malte. Depuis Brégançon, c'est Emmanuel Macron qui était à la manœuvre. Europe 1 vous livre les coulisses des négociations.

Négocier avec les pays européens. Le président de la République a suivi le travail intense des diplomates. C'est lui qui leur avait demandé de négocier une solution avec Malte, le pays le plus proche pour faire accoster l'Aquarius, malgré son refus initial. En échange de l'ouverture de son port de La Vallette, Malte a posé ses conditions : un engagement ferme des autres Etats européens pour une répartition des migrants. Pour satisfaire ces demandes, il a fallu obtenir le feu vert du Luxembourg, de l'Allemagne, du Portugal et de l'Espagne. L'Italie aussi a pris part à la négociation, mais l'Elysée privilégiaient d'autres canaux que ceux du ministre de l'intérieur Matteo Salvini, et il n'est pas impossible qu'elle prenne en charge une partie des migrants.

Créer un dispositif pérenne. Emmanuel Macron souhaite désormais transformer ces tractations menées dans l'urgence en dispositif pérenne. La question sera étudiée dès le Conseil des ministres de rentrée la semaine prochaine. La priorité est de déterminer une liste de ports sûrs en Europe où pourront à l'avenir débarquer l'Aquarius et les autres bateaux d'ONG. La France n'exclut pas de proposer un port français. "Ça fera partie de la négociation" indique l'Elysée.