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Yanis Darras
La députée Europe Écologie-Les verts Sandrine Rousseau était l'invitée de la matinale week-end d'Europe 1. Au micro de Cédric Chasseur, l'élue parisienne est revenu sur l'annulation du grand débat prévu au Salon de l'Agriculture avec Emmanuel Macron. "C'est un fiasco absolu", juge-t-elle. 

Les chaises blanches prévues pour le grand débat dans les allées du Salon de l'Agriculture étaient déjà prêtes à recevoir le public et les agriculteurs. Finalement, le président de la République a annoncé que la rencontre n'aura pas lieu, après que le syndicat majoritaire agricole, la FNSEA, a annoncé qu'il ne s'y rendra pas. 

"Le grand débat, c'est la formule préférée d'Emmanuel Macron. À chaque fois qu'il y a une crise, il se met lui-même en scène", regrette, au micro d'Europe 1, Sandrine Rousseau. "Il n'écoute pas les personnes, il est indifférent à la souffrance, mais il se met lui-même en scène. Là, aujourd'hui, on arrive à la limite de ça", poursuit la députée parisienne, qui n'hésite pas à parler de "fiasco". "C'est un fiasco absolu. Le fait que ce grand débat ait été décidé comme ça, en majesté et qu'il imagine pouvoir régler la crise agricole avec sa parole souveraine, c'est ridicule", ajoute Sandrine Rousseau. 

Changer de cap

"Ce n'est plus possible de gérer la France de cette manière-là", poursuit-elle, assurant que les agriculteurs veulent, maintenant, "obtenir des gains pour leur revenu, pour les conditions de vie. Mais pour l'instant, il n'y a rien qui permette vraiment de changer de cap là-dessus". 

Au micro de Cédric Chasseur, Sandrine Rousseau estime également que "la FNSEA est débordée par sa base", estime que le syndicat "n'est pas l'alliée des petits agriculteurs. On a un dialogue de dupes qui est que la FNSEA essaye de se faire porte-parole du monde agricole alors même qu'elle a un intérêt. En tous les cas, son président a un intérêt direct à la fermeture des petites fermes. Je pense qu'on est tout à fait au mauvais endroit dans la dans la discussion avec les agriculteurs et que maintenant, il faut penser dignité, respect et revenu des agriculteurs, mais aussi de l'environnement", conclut-elle.