Agnès Pannier-Runacher était l'invitée du "Grand Rendez-vous", dimanche sur Europe 1. 2:41
  • Copié
Margaux Lannuzel , modifié à
Invitée du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1, la ministre déléguée chargée de l'Industrie a réagi a la suppression annoncée cette semaine de l'Ecole nationale d'Administration (ENA), dont elle est une ancienne élève. 
INTERVIEW

C'est une ancienne étudiante de l'Ecole nationale d'Administration (ENA) qui s'exprime. Invitée du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1, la ministre déléguée chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher s'est prononcée en faveur de la suppression de l'ENA, annoncée cette semaine par Emmanuel Macron et qui sera remplacée par l'ISP, Institut du service public

"Je pense que c'est un objectif louable"

"Emmanuel Macron a fait le Grand débat national [une démarche de consultation citoyenne entreprise en 2019, ndlr]. Une des propositions qui remonte, c'est la transformation de l'Ecole nationale d'administration. Il écoute, il analyse, il le fait", a déclaré la ministre déléguée. "Je pense qu'on a raison de le faire."

Evoquant systématiquement une "transformation" plutôt qu'une "suppression", Agnès Pannier-Runacher rappelle aussi le but de la réforme, qui vise à plus de diversité dans les profils des hauts fonctionnaires. "Je pense que c'est un objectif louable. A titre personnel, moi qui ai fait l'ENA, je trouvais intéressant qu'il y ait plus de diversité, déjà à l'époque où je l'ai fait, que dans la grande école de commerce que j'avais fait avant. Je trouvais ça positif, mais je trouvais que ça n'allait pas assez loin."

Se prononçant pour qu'un "fonctionnaire qui décide à Paris ait toujours une expérience de terrain", la ministre cite à nouveau son exemple personnel. "Je suis sortie, d'abord, de l'administration centrale pour aller à l'hôpital public. Je suis sortie ensuite de l'hôpital public pour aller dans le privé, pas pour pantoufler : je suis allée dans une usine pour produire des bouts de voiture. C'est une expérience très riche."