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O.G , modifié à
Alors qu'Alstom a annoncé la fermeture de son site de Belfort, Alain Vidalies, le Secrétaire d'État chargé des Transports, détaillait au micro d'Europe 1 toutes les solutions possibles pour préserver le site.

C'est devenu "l'Affaire Alstom", l'épine dans le pied du gouvernement. Mercredi, Alstom annonçait la quasi-fermeture du site de Belfort où 400 emplois sont menacés. Au micro d'Europe 1, Alain Vidalies, Secrétaire d'État chargé des Transports, assurait "tout faire" pour sauver le site belfortain, et les emplois.

"Des dossiers sont en cours". "Il y a actuellement cinq dossiers qui concernent aussi le site de Belfort", explique Alain Vidalies qui se veut rassurant : ces dossiers en cours pourraient contribuer à sauvegarder les 400 emplois du site belfortain. "Il y a des discussions entre la SNCF et Alstom, autour du train Turin-Milan, qui ne sont toujours pas d'accord. Je les invite à se mettre d'accord, on y travaille", a assuré le Secrétaire d'Etat chargé des Transports dont six rames et 12 locomotives pourraient être produites à Belfort. "Il y a également des discussions en cours avec la RATP et Alstom concernant des machines de travaux", détaille Alain Vidalies.

"Belfort doit bénéficier de marchés". "A partir du moment où on amène des commandes au groupe, on peut aussi discuter de la répartition de l'effort", a t-il encore insisté. Le Secrétaire d'Etat ne cache pas son amertume : "Il y a un énorme appel d'offres qui justifie selon moi que la direction aurait pu attendre", regrette Alain Vidalies. "C'est le plus gros appel d'offre qui ait jamais existé, 3 milliards et demi, dont on attend la réponse", ajoute le Secrétaire d'Etat qui espère : "si la réponse est positive, on peut espérer qu'une partie puisse bénéficier à Belfort". "C'est le message envoyé aujourd'hui par le gouvernement".

"Je fais tout pour sauver le site de Belfort"."C'est la lettre de mission qu'a donné le président", poursuit Alain Vidalies qui réfute les "procès d'intentions" faits au gouvernement. "C'est un site qui a une histoire et aussi un avenir", a t-il ajouté. 

"Nous avions été alertés". Comment expliquer que l'Etat, actionnaire à 20 % d'Alstom, n'est pas été mis au courant ? "Ça aurait été un délit d'entrave", se justifie Alain Vidalies qui réfute toute faute ou défaut de gestion par le gouvernement. Une faute politique ? En 2015, Emmanuel Macron déclarait sur le site de Belfort que l'Etat allait peser pour préserver les emplois. "A ce moment-là, nous avions des inquiétudes mais pas focalisées sur Belfort", explique Alain Vidalies. "Nous avions été alertés, mais sur le site de Reichshoffen, par Belfort", conclut le Secrétaire d'Etat qui ne veut pas entendre d'un "Florange bis". "Il y aura des commandes c'est sûr". Tous les emplois seront -il préservés ? "C'est ce que je vais faire", a t-il conclut.