Plus d'un demi-siècle à voir et scruter la vie politique française. Alain Duhamel publie Journal d’un observateur, un livre dans lequel on retrouve une galerie de portraits de ceux qui ont fait, de près ou de loin, la Vème République. Chez Anne Roumanoff vendredi, le chroniqueur revient sur la fonction présidentielle, position à part s'il en est.
"Il faut une forme de charisme et d'autorité très particulière". Interrogé par Anne Roumanoff au sujet des qualités essentielles et nécessaires pour être président de la République, Alain Duhamel a fait parler son expérience. Journaliste depuis ses débuts en 1963 au Monde, l'éditorialiste explique que pour occuper la fonction présidentielle, "il faut en avoir envie depuis très longtemps. Il faut une forme de charisme et d'autorité très particulière", indique-t-il également.
Mais selon le spécialiste, ce qui fait la différence, c'est surtout cette petite chose en plus : "des ressources personnelles absolument incroyables". "C'est un poste tellement traumatisant, avec tellement de décisions à prendre, et une telle charge d'informations qui arrive chaque minute...", liste Alain Duhamel. "Pour être président de la République, il faut être anormal", finit-il par conclure.
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"Ce qui m'intéresse vraiment, ce sont les affaires publiques". Après 55 ans de carrière, Alain Duhamel pourrait être lassé de ce théâtre politique constant. Mais le journaliste assure qu'il n'en est rien. "Aucune lassitude", affirme-t-il. "Si je continue à travailler maintenant, c'est que je le souhaite", rappelle l'éditorialiste. Passionné par les débats et les hommes politiques, Alain Duhamel souligne que "ce qui (m)'intéresse vraiment, ce sont les affaires publiques : les choix qu'il faut faire à un moment". "C'est tellement différent d'une décennie à l'autre que le sujet ne cesse de se renouveler", fait savoir le spécialiste.