Accusé d'agression sexuelle, le président des Jeunes LR se dit victime d'une "cabale"

© SEBASTIEN SALOM GOMIS / AFP
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Aurane Reihanian, président des Jeunes LR, est accusé d'agression sexuelle par deux femmes. Alors que certains, dans son propre parti, demandent sa mise en retrait, lui nie les faits et se dit victime d'un règlement de compte politique.

Son nom avait émergé sur la scène médiatique en 2017, avec l'emploi d'une expression à tout le moins maladroite à propos des enfants nés de la PMA qui ne "devraient pas exister". Puis, de nouveau en 2018, lors de l'élection pour la présidence des Jeunes Républicains. Au terme du scrutin, malgré cette sortie, pour laquelle il s'est excusé, et les soupçons de fraude, Aurane Reihanian, proche de Laurent Wauquiez, avait fini par l'emporter. Mais le jeune homme est aujourd'hui accusé d'agression sexuelle par deux femmes. Des faits qu'il a fermement niés, jeudi, dans une interview au Point

Attouchements en fin de soirée

La première accusation émane d'une jeune femme de 20 ans, qui avait raconté son histoire au Progrès. Elle relatait en janvier dernier des faits qui remontent à 2018 : selon elle, Aurane Reihanian aurait tenté d'abuser d'elle à la fin d'une soirée. Une enquête préliminaire avait été ouverte ; elle est toujours en cours.

La seconde accusation vient d'être révélée par Libération. Les faits remontent cette fois à 2017 et sont similaires : selon une jeune encartée à l'UNI, syndicat étudiant de droite, celui qui n'était alors pas encore président des Jeunes Républicains lui aurait mis une main aux fesses en fin de soirée, l'aurait collée contre un mur et embrassée de force. Avant, un peu plus tard, de lui agripper le poignet et de lui dire : "Toi, je vais te violer." La jeune femme n'a pas porté plainte.

Des faits "calomnieux, faux et fantasques"

Au Progrès comme à Libération, Aurane Reihanian a dénoncé des attaques visant à lui nuire politiquement. Dans un communiqué sur Twitter, le jeune homme a également dit "contester vivement les accusations formulées à [s]on encontre". "Je suis innocent et ne suis en aucun cas l'auteur d'une quelconque infraction." Les faits sont, selon lui, "calomnieux, faux et fantasques". Selon BFMTV, Aurane Reihanian s'apprêterait à attaquer Libération pour diffamation. 

Dans un entretien au Point, jeudi, le président des Jeunes Républicains se dit victime d'une "cabale". "Je ne souhaite pas à mon pire ennemi de vivre ce que je subis aujourd'hui. Que chacun imagine ce que signifie être accusé à tort", déclare-t-il. Au sein de LR, ces affaires font des remous. Le député LR du Lot, Aurélien Pradié, a demandé la mise à l'écart d'Aurane Reihanian.