A Orléans, Fillon appelle son camp à "foncer" avec lui "pour la France"

François Fillon
Le candidat de la droite, François Fillon, lors de son meeting à Orléans, le 7 mars. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
  • Copié
Maxence Lambrecq édité par A.R.
De retour en campagne, François Fillon multiplie les appels au rassemblement de son camp malgré l'ombre des "affaires".

Il n’aura eu aucun mot contre les juges, ou presque. De retour en campagne après un retournement de situation digne d’un scénario de politique-fiction, François Fillon a profité d’un meeting à Orléans, mardi soir, pour adresser un message de contexte dans la ville de la "Pucelle". "Je repense à cette réplique de Jeanne d’Arc face aux juges : 'Passez outre, je vous prie. Passez outre les attaques dont je suis la cible'", a lancé le candidat de la droite devant près de 3.500 soutiens.

"Ça prouve qu’il peut tenir bon dans les moments difficiles." Passé en quelques jours du statut de mort politique, lâché par ses lieutenants, à celui de leader adoubé par son camp, le message de Fillon le "résistant" a de quoi galvaniser ses soutiens. "Fillon tient bon, la France est avec toi, la France a besoin de toi", scande un militant dans la salle. Une autre : "Il résiste, ça montre qu’il a les qualités pour être un homme d’Etat." Un jusqu’au-boutisme parfois salué comme une qualité indispensable pour la magistrature suprême : "Ça  prouve qu’il peut tenir bon dans les moments difficiles", juge ainsi une fervente.

"Si la place avait été vide, j’en aurais tiré les conclusions." Abandonner pourtant, François Fillon y a bien pensé dimanche dernier. "Si la place (du Trocadéro) avait été vide, j’en aurais tiré les conclusions, avoue le député de Paris. Mais voilà, cette vague tricolore était là, prête à tout donné pour la victoire. Devant son espérance, j’ai des devoirs."

Rassembler son camp. Passé cette confession, François Fillon a martelé son appel au rassemblement pour mener l’ultime bataille. "J’invite toutes les forces de ma famille politique à se reprendre et à foncer avec moi pour la France", a imploré le candidat de la droite. Reste à savoir à quelle distance les barons de la droite et du centre se rangeront derrière lui.