À Nîmes, François Ruffin (LFI) réclame un «cap» pour l'agriculture

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Le député LFI François Ruffin a réclamé samedi à Nîmes un "cap pour l'agriculture française". Selon lui, celle-ci est tiraillée entre deux objectifs contradictoires : être "concurrentielle" avec "les fermes-usines" du Brésil ou d'Ukraine  ou "nourrir comme il faut les Français".

Le député LFI de la Somme François Ruffin a réclamé samedi à Nîmes un "cap pour l'agriculture française" tiraillée, selon lui, entre deux objectifs contradictoires : être "concurrentielle" avec "les fermes-usines" du Brésil ou d'Ukraine ou "nourrir comme il faut les Français". Arrivé en fin de matinée à Nîmes où des agriculteurs en colère continuent de bloquer depuis jeudi l'autoroute A9, François Ruffin, qui circule entre les bottes de foin en prenant des notes, explique avoir fait le déplacement pour "vérifier que les problèmes d'ici sont aussi les problèmes de chez moi". "Il y a évidemment des particularités locales mais il y a un grand souci national, qui n'est pas né d'aujourd'hui ni d'hier mais qui traîne depuis des années (...) et ce sont les prix, les prix, les prix".

 

"Là, Attal met un sparadrap, de la pommade et un cachet de Doliprane pour l'agriculture, mais c'est une chirurgie qu'il faut, une thérapie. Il faut donner un cap à l'agriculture française. Il faut lui dire ce qu'elle doit faire : son objectif est d'être concurrentielle avec les fermes-usines du Brésil ou d'Ukraine, ou son but est de nourrir comme il faut les Français ?", lance le député de La France insoumise.

Appel à une "exception 'agriculturelle'"

"Aujourd'hui, on leur dit de faire les deux, de monter en gamme, pour le bien-être animal, de sortir des 'phytos' et en même temps d'être compétitifs avec des pays où les coûts sociaux et normes environnementales n'ont rien à voir." "Soit on veut des pommes ici, de la vigne ici, soit on veut l'ouverture des échanges tous azimuts !", s'est-il exclamé, appelant une nouvelle fois à une "exception 'agriculturelle', qui fasse qu'on sorte l'agriculture des accords internationaux, qu'il y ait des protections douanières, des barrières tarifaires pour réguler".

"Si on ne régule pas, on écrase les prix, on écrase les prix... mais qui est écrasé ? Ce sont les producteurs, ce sont les paysans qui sont écrasés !"