Un conseiller régional MRC d'Ile-de-France avait saisi le Conseil constitutionnel sur les machines à voter. Pour Daniel Guérin, l'ancien maire adjoint de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), « de nombreux électeurs avaient fait demi-tour et ont renoncé à voter »car il fallait attendre « entre 45 minutes et une heure et demie » pour pouvoir donner leur vote. Le Conseil constitutionnel a donc finalement tranché. Les électeurs qui seront toujours des files d'attente, à 20 heures, pourront malgré tout, voter au-delà de l'heure légale de fermeture. Il faut dire que dans les bureaux où l'on votait de façon électronique, il n'y avait souvent qu'un seul ordinateur par salle au lieu de 3 ou 4 isoloirs pour le vote papier. A Issy-les-Moulineaux, l'attente atteint parfois une heure. Beaucoup d'électeurs de cette commune des Hauts-de-Seine rendent, eux aussi, les ordinateurs de vote responsables des files d'attente. Les personnes âgées ont du mal à apprivoiser ces machines dont l'utilisation est, pourtant, présentée comme enfantine. Beaucoup s'y reprennent à plusieurs fois. Une femme regrette d'être passée, sans transition, au vote électronique : « pour la première fois, explique-t-elle, il aurait fallu faire les deux, vote électronique et vote papier, pour comparer ». Autre souci : le nombre insuffisant de machines dans certains bureaux de vote. Reste la question de la confiance en ces systèmes informatiques : certains électeurs disent leur méfiance. Un informaticien assure même qu'avec ces machines, « il est facile de frauder ».