Vote de confiance : les points forts du discours de Valls

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DISCOURS - Le Premier ministre s'est adressé aux parlementaires pour son discours de politique générale. Voici ce qu'il faut en retenir.

C'était le grand jour pour Manuel Valls. A 15 heures, le Premier ministre s'est lancé dans un discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. Et, sauf coup de théâtre, il obtiendra la confiance des députés dans la foulée. Europe1.fr vous fait revivre ce moment.

Une "prime exceptionnelle" pour les retraités. Alors que, à gauche, ils sont nombreux à estimer que le gouvernement mène une politique d'austérité, Manuel Valls a tenu à leur adresser un message ferme, sous forme d'anaphore. Puis, après avoir rappelé que sa politique est "guidée par les valeurs de la République, des valeurs chères à la gauche", il a assuré que les 35 heures ne seraient pas remises en cause, avant d'annoncer deux mesures en faveurs des plus modestes : une "prime exceptionnelle" pour les retraités percevant moins de 1.200 euros par mois. Il a par ailleurs confirmé que le minimum vieillesse serait revalorisé à 800 euros par mois contre 792 euros, "malgré la faible inflation".

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"L'Allemagne doit "assumer ses responsabilités". Le Premier ministre, comme annoncé mardi matin par Europe 1, a interpellé l'Allemagne et la Commission européenne, déclarant que "la France décidait seule de ce qu'elle devait faire" en matière économique, et appelant Berlin à en faire plus pour la croissance. Et, a-t-il estimé, la prospère Allemagne doit elle aussi "assumer ses responsabilités" face à la croissance anémique en zone euro. "L'accord entre nos deux pays est indispensable pour relancer la croissance et redonner au projet européen sa véritable ambition", a encore déclaré le chef du gouvernement. Manuel Valls a confirmé qu'il rencontrerait la chancelière Angela Merkel la semaine prochaine, pour mener un dialogue "sincère et exigeant".

"Réclamer la dissolution", c'est "affaiblir la France". Manuel Valls a mis en garde l'opposition contre ses demandes de dissolution de l'Assemblée, qui, selon lui, "affaiblissent la France". "Je le dis avec gravité : réclamer la dissolution de l'Assemblée nationale, appeler à la démission du chef de l'Etat, c'est mettre en cause nos institutions. C'est donc vouloir affaiblir la France", a-t-il prévenu. Et de conclure à l'adresse de l'opposition : "l'écoute et le respect sont des principes fondamentaux pour l'accomplissement de notre mission".

Premier responsable d'un groupe à s'exprimer après le discours de politique générale, Christian Jacob, patron des élus UMP, a lancé : "monsieur le Premier Ministre, vos jours sont comptés". Et, a-t-il considéré, "si aujourd'hui, votre sort était entre les mains des Français, vous seriez sans doute renvoyé chez vous", car c'est "sans doute la première fois depuis 1958 qu'ils sont à ce point désemparés".

Élections régionales fin 2015, départementales en mars. L'exécutif avait évoqué un report à décembre 2015 des élections du printemps, le temps de mener à bien son projet de réforme territoriale qui comprend une réduction du nombre des régions et la disparition des conseils généraux, sauf dans les départements ruraux. Mais le Premier ministre a annoncé mardi que "les élections départementales sont maintenues en mars 2015 conformément à la loi votée en 2013. Les élections régionales, avec la nouvelle carte, auront bien lieu fin 2015", a-t-il déclaré. Le texte en question, qui prévoit de faire passer le nombre de régions métropolitaines de 22 à 13, pourrait encore évoluer.

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"Aider nos entreprises est un choix stratégique pour la France". Au cœur de l'été, Manuel Valls avait choqué une partie de la gauche en lançant, devant les grands patrons du Medef, un vibrant "j'aime l'entreprise". Dans son discours de politique générale, le Premier ministre a répété cette idée, avec des mots différents. "Pourquoi serions-nous le seul pays à ne pas aider nos entreprises pour qu'elles innovent et trouvent de nouveaux marchés ? Ce sont les entreprises qui créent des richesses et donc de l'emploi. Aider nos entreprises est un choix stratégique pour la France. Oui, la nation consent en effort sans précédent de 40 milliards sur trois ans. Mais le pacte [de responsabilité, ndlr] n'est pas un moyen d'augmenter les dividendes et les hautes rémunérations." Et la droite d'applaudir unanimement…

Mais un peu loin, le Premier ministre a mis en garde les patrons : "personne - et je le dis clairement au patronat - ne doit prendre le risque d'affaiblir, par je ne sais quelle provocation, par je ne sais quelle surenchère, l'indispensable dialogue social qui est la marque de ce quinquennat"

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"Gouverner, c'est résister. Gouverner, c'est tenir". Après un propos liminaire sur la situation internationale et plus particulièrement sur la montée du terrorisme, Manuel Valls s'est adressé à ceux qui, dans son camp, seraient tentés de ne pas lui voter la confiance : "le vote d'aujourd'hui n'est pas un vote banal. C'est un vote déterminant. Il engage chacun d'entre nous", a déclaré le Premier ministre, avant de se lancer dans une anaphore que ne renierait pas François Hollande : "Gouverner, c'est résister. Gouverner, c'est tenir. Gouverner, c'est réformer. Gouverner, c'est dire la vérité. Gouverner, c'est aller chercher la confiance, surtout quand c'est difficile. Oui, je sollicite votre confiance afin de poursuivre ma politique". Et Manuel Valls d'annoncer des réductions d'impôts pour 6 millions de ménages d'ici à fin 2015.

Discours de politique générale (version...par Matignon