Visite en Syrie : Jacques Myard fustige les "gogos parisiens"

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Marguerite Lefebvre et Louis Hausalter , modifié à
INTERVIEW E1 - Jacques Myard, député UMP des Yvelines, répond aux critiques sur sa rencontre avec Bachar al-Assad, dans le cadre d'une visite de quatre parlementaires français en Syrie.

Leur voyage défraie la chronique. Les quatre parlementaires qui sont rentrés jeudi de Syrie, dont trois ont rencontré Bachar al-Assad, font face à un déluge de critiques depuis l'annonce de leur initiative. François Hollande lui-même a condamné cette visite au "dictateur" Assad, tout comme Manuel Valls et le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone.

"Ça prouve leur incompétence". Des critiques balayées par l'UMP Jacques Myard, l'un de ces élus qui ont rencontré le président syrien. "Ça me fait rire", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1. "D'un autre côté, c'est triste pour eux, pas pour moi, parce que ça prouve leur incompétence". Pour le député des Yvelines, "la diplomatie française, ça ne se gouverne pas des salons parisiens, du tribunal médiatique et des appareils politiques". Et l'élu d'ajouter : "si on ne parlait qu'avec des gens qui n'ont pas de sang sur les mains, on ne parlerait avec personne sur cette vaste planète".

"Tous ces gogos parisiens". "Il faut regarder les choses telles qu'elles sont. Tous les experts vous disent que si Bachar tombe, c'est le chaos dans toutes la région. Il est donc un élément incontournable d'une solution politique", poursuit Jacques Myard, qui conclut : "quand j'entends tous ces gogos parisiens, ces 'salonards' de première classe, donner des leçons de morale, je leur dit : prenez donc un billet d'avion, je vais vous dire le prix car je l'ai payé de ma poche, et vous allez voir, constater, écouter. Regardez, et vous changerez d'avis".

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Des "gugusses" ? Alors que selon l'AFP, Nicolas Sarkozy a qualifié de "gugusses" les quatre parlementaires partis en Syrie, Jacques Myard assure que le président de l'UMP nie avoir tenu ces propos. "J'ai reçu dans le quart d'heure qui a suivi un démenti de la part de son cabinet", explique-t-il. "De ce côté-là, j'ai l'âme en paix !"